Les anti-Brexit pas assez convaincants ?

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Par Sophie Desjardin
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C‘était l’une de ses promesses électorales.

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C‘était l’une de ses promesses électorales. Il l’a tenue et se retrouve aujourd’hui dans une situation ultra- périlleuse. Le référendum sur le Brexit, David Cameron n’aurait sans doute jamais imaginé qu’il pouvait à ce point être si serré.
Il faut dire que l’actualité a sans doute joué contre lui, entre crise migratoire et crises à répétition au sein de l’Union européenne, mais les arguments sont aussi un peu… confus.

David Cameron, Premier ministre britannique :
Je suis moi-même un eurosceptique. Je suis sceptique sur certaines choses que l’Europe a faites. Mais je dirais ce n’est pas une faiblesse pour notre campagne, c’est une force pour notre campagne parce que nous nous mettons au niveau des gens ce que nos adversaires refusent de faire.

Autrement dit, chez les conservateurs : on n’y croit pas vraiment, comme vous tous, on vous comprend, donc, mais croyez-nous, on est mieux dedans. Pas vraiment de quoi convaincre les jeunes, notamment, d’aller voter.
Par ailleurs, le gouvernement a beaucoup joué sur la peur :

Ajoutez ces choses ensemble : l’impact du choc, l’impact de l’incertitude, l’impact commercial, c’est comme si vous mettiez une bombe sous notre économie. Et le pire, c’est que c’est nous qui aurons allumé la mèche“, a déclaré David Cameron.

Et je crains que si nous quittons l’Union, il y ait un grand prix économique à payer pour notre pays“, explique George Osborne, le chancelier de l‘échiquier.

Everything Britain achieved over the last 6 years is at risk if we cut ourselves off from the EU. We're #StrongerIn: https://t.co/Y7KhnRZKmq

— David Cameron (@David_Cameron) 15 juin 2016

Donc, si le Royaume-Uni quittait l’Union, de l’avis de tous les experts, économistes, leaders internationaux, plutôt anti-Brexit, ce serait une catastrophe pour l‘économie globale et pour le pays : entre 3,5 et 9,5 % de chute de PIB selon les estimations,.

Mais les chiffres, comme les scénarios se contredisant, difficile pour l‘électeur de s’y retrouver.

Entré en campagne tardivement, et mollement, selon les observateurs, le Parti travailliste, pourtant ardemment pro-européen, a aussi centré ses arguments autour de l‘économie et des bienfaits de l’Union :

Nous, le Parti travailliste, sommes massivement pour rester dans l’Union, parce que nous croyons que l’Union européenne a apporté investissement, emploi, protection des travailleurs, des consommateurs et de l’environnement. Mais aussi parce que nous reconnaissons que notre adhésion offre une voie cruciale pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés au 21e siècle“, explique Jeremy Corbyn, leader du parti d’opposition britannique.

Et parce qu’il fallait montrer que le référendum est une décision cruciale, au-delà des clivages politiques, John Major et Tony Blair ont, ensemble, devant un tout jeune auditoire, défendu le maintien de leur pays dans cette institution historique.

John Major and Tony Blair today set aside their differences to campaign for Britain remaining in the EU #StrongerINpic.twitter.com/pf7I4qU7Fy

— David Cameron (@David_Cameron) 9 juin 2016

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