Rares sont ceux qui auraient misé sur l’ancien maire de Londres et champion du Brexit.
Rares sont ceux qui auraient misé sur l’ancien maire de Londres et champion du Brexit.
Boris Johnson à la tête d’un ministère traditionnellement pro-européen, un rôle inattendu pour un homme coutumier des boutades douteuses, pas forcément en adéquation avec les habitudes des milieux diplomatiques.
Il s’est aussi vu taxer de racisme durant la campagne pour avoir suggéré dans un article de presse que le président américain Barack Obama, qu’il avait décrit comme “en partie Kényan”, avait un préjugé contre le Royaume-Uni en raison “d’une aversion ancestrale de l’empire britannique”.
Sa nomination est accueillie avec scepticisme voire consternation. Le choix de Mme May de lui confier ce poste est, selon le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault, “révélateur de la crise politique britannique” :
“Je n’ai pas du tout d’inquiétude (…), mais vous savez bien quel est son style, sa méthode. Durant la campagne, il a beaucoup menti au peuple britannique. Maintenant, il ne s’agit pas d’en rester là, il faut se mettre dans les conditions les meilleures pour que la sortie de l’Union européenne par la Grande-Bretagne se fasse dans les bonnes conditions”.
#BorisJohnson has offended / annoyed / upset the countries in red. No, really. pic.twitter.com/EFvf1eBZM9
— DOBS (@peterdobbie1) July 14, 2016
#BorisJohnson as #ForeignSecretary a great choice. Feel the force https://t.co/8k0w0j3kMe
— Auntie Pegg (@AuntiePegg) July 14, 2016
Britain's new approach to foreign policy #BorisJohnson#TheresaMayPMpic.twitter.com/Smdhd2q4z6
— RAFA@NUFC (@ToonArmyMIA) July 13, 2016
Son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, l’a implicitement accusé de s‘être comporté de manière irresponsable après le vote en faveur du Brexit. En Suède, l’ancien chef de la diplomatie Carl Bildt, a tweeté qu’il “aurait préféré que ce soit une blague”.
Aux Etats-Unis au contraire, le département d’Etat s’est dit impatient de travailler avec lui. Son homologue russe Serguei Lavrov l’a chaleureusement félicité.
Boris Johnson devra certainement présenter des excuses, lui qui a qualifié Hilary Clinton “d’infirmière sadique” et a comparé durant la campagne référendaire les objectifs de l’Union européenne avec les visées d’Adolf Hitler et de Napoléon.
Boris Johnson n’en devra pas moins contribuer à dessiner le nouveau rôle que la Grande-Bretagne entend occuper dans le monde après son départ de l’Union européenne. Il aura à gérer d’autres dossiers tout aussi complexes, notamment ceux des conflits syrien et ukrainien.
Le baptême du feu aura lundi à Bruxelles où il rencontrera ses collègues européens pour la première fois.
#BorisJohnson wird britischer #Außenminister. pic.twitter.com/BNPsewYKHe
— Patrick Appel (@AppelPatrick) July 13, 2016
avec AFP et Reuters