Guerre de la Marmite : Tesco et Unilever font la paix

Guerre de la Marmite : Tesco et Unilever font la paix
Par Anne Glémarec
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La dépréciation de la livre sterling avait amené le fournisseur néerlandais à relever le prix de la pâte à tartiner salée. Tesco avait préféré arrêter d'en acheter.

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Plus qu’une pâte à tartiner salée, c’est une institution en Grande-Bretagne. Et voilà la Marmite otage du Brexit.

Tesco est en rupture de stock après avoir refusé l’augmentation de 10% que lui imposait son fournisseur, Unilever. Le Néerlandais, qui convertit ses revenus en euros, voulait ainsi compenser la dépréciation de la livre.

Depuis le référendum nous n’avons pas augmenté nos prix,“ se justifie le patron de Tesco, Dave Lewis, “ils ont même continué à baisser. Je ne sais pas quel impact aura le taux de change sur nos fournisseurs à l’avenir, tout dépendra de son niveau. Mais je peux vous assurer que nous n’avons pas l’intention d’alimenter l’inflation, si nous pouvons l‘éviter.

Only two jars of Marmite left this morning. #marmitewatchpic.twitter.com/T8NIHpKpda

— Nick Sutton (@suttonnick) 13 octobre 2016

La première chaîne nationale de supermarchés avance en terrain miné sur les prix, sur fond de montée en puissance des chaînes allemandes de hard discount.

Sur le parking d’un Tesco, les commentaires vont bon train. “Si les prix de la nourriture s’envolent, ce sera très dur pour les gens qui ont des petits salaires. C’est déjà assez difficile comme ça. Unilever dit que c’est à cause de notre sortie de l’Europe mais je ne vois vraiment pas de lien,“ s’inquiète une cliente.

Brexit just got real. No more Hellmans Mayo or Marmite in Tesco! https://t.co/uF4jdWVwz0

— Paul Brand (@PaulBrandITV) 12 octobre 2016

Les gens n’ont pas compris pour quoi ils votaient en votant Brexit. Ils avaient d’autres motivations et n’ont pas tenu compte des répercussions économiques, d’où leur surprise,“ s’amuse un autre client.

Unilever a fait savoir ce jeudi soir qu’il avait résolu sa dispute avec Tesco, sans préciser comment.
Une issue que les analystes avaient prédit, le Néerlandais comme le Britannique ayant trop à perdre dans une guerre de la Marmite.

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