Le Ballet national de Géorgie Sukhishvili réinvente le folklore

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Par Cecile Mathy
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Depuis plus de 70 ans, la troupe met la danse folklorique en phase avec son temps. Une histoire de famille devenue compagnie d'Etat.

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Une histoire de famille devenue compagnie d’Etat

Des prouesses techniques, de l‘énergie et une touche de modernité pour réinventer les danses folkloriques : c’est la recette du succès du Ballet national de Géorgie "Sukhishvili", la plus vieille compagnie d’Etat dans le pays.

Elle a été créée en 1945 par deux danseurs de l’opéra de Tbilisi, Iliko Sukhishvili et Nino Ramishvili.

Aujourd’hui ce sont leurs petits-enfants qui dirigent la troupe.

“C’est en fait ma famille qui a rendu la danse géorgienne populaire, y compris parmi les jeunes générations et c’est très important parce que je ne connais aucun autre pays où la danse folklorique est aussi populaire qu’en Géorgie. Je pense que c’est un moyen très important de conserver l’identité d’une nation”, explique Nino Sukhishvili, la directrice générale du Ballet national de Géorgie Sukhishvili.

C’est à la danse folklorique que le Ballet national de Géorgie Sukhishvili doit sa survie et sa longévité.

Iliko Sukhishvili fit la démonstration de son art devant les dirigeants communistes et la police secrète pour les convaincre que sa danse était un hommage à la patrie et n’allait pas à l’encontre des principes marxistes.

Sous le régime communiste, l’art du folklore était le seul art toléré. Les autres types de danse, plus individuels, étaient jugés trop bourgeois.

La Compagnie de danse folklorique de l’Etat de Géorgie (l’ancien nom du Ballet) fut donc autorisée à perdurer.

800 danseurs s’inscrivent désormais chaque année à l‘école de danse de la compagnie, quel que soit leur âge.

Des artistes qui apprennent non seulement la danse folklorique mais aussi la danse classique ou contemporaine pour respecter le style distinctif du ballet “Sukhishvili”.

Pour le Washington Post, le Ballet réussit à marier des “traditions d‘élégance avec une énergie moderne”.

Pour Pikria Kipshidze, danceuse du Ballet, il est très important de renforcer “ses jambes et à sa colonne vertébrale” lorsque votre travail “dépend de votre forme physique comme c’est le cas pour les athlètes ou les danseurs”. “Il faut adorer ce que l’on fait pour le faire bien. Il n’y a pas d’autres moyens”, dit-elle.

La troupe s’est produite dans une centaine de pays mais refuse de quitter la Géorgie. Elle a pourtant été très sollicitée pour s’installer à l‘étranger. George Balanchine lui-même leur avait fait une proposition aux Etats-Unis.

Rien n’y fait. Le Ballet national de Géorgie Sukhishvili reste attaché à ses racines.

Il compte aujourd’hui 110 artistes (80 hommes et 30 femmes) et une quinzaine de musiciens.

Avec agences.

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