FN: après la défaite, quelle stratégie pour le FN ?

FN: après la défaite, quelle stratégie pour le FN ?
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Par Maxime Bayce avec AFP, Le Monde, Mediapart
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La défaite est plus large que prévu.

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La défaite est plus large que prévu. D’après les résultats officiels, le Front national de Marine Le Pen a finalement réuni 33,9% des suffrages. Un score largement en deçà des 40% que visait le parti d’extrême droite. Dimanche soir, quelques minutes après les résultats, Marine Le Pen appelait à une “transformation profonde” du parti fondé par son père. Car bien que faisant un score historiquement haut, 10,6 millions de voix, le plafond de verre est encore loin d‘être brisé.

Mon allocution de ce soir, à l'issue du second tour de l'élection présidentielle :#Présidentielle2017pic.twitter.com/8IzVXOTzSe

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 7 mai 2017

L’opération dédiabolisation menée depuis son arrivée à la présidence du parti en 2011 a donc porté ses fruits mais pas suffisamment.

La mutation du FN, qui passera certainement par un changement de nom, vise à élargir davantage sa base électorale sans quoi le parti ne parviendra pas à s’emparer du pouvoir. Nicolas Bay, secrétaire général du FN, défend ce repositionnement, purement stratégique selon lui. “Le Front National est un outil appelé à évoluer pour être plus efficace, plus rassembleur, compte tenu du poids électoral très important que nous avons atteint”.

Le FN en 2002 : 5.525.034 de voix
Le FN en 2007 : 3.834.530 de voix
Le FN en 2012 : 6.421.426 de voix
Le FN en 2017 : ≈ 11 millions de voix

— Ellen Salvi (@ellensalvi) 7 mai 2017

Sous l’influence de Marine Le Pen et de certains conseillers comme Florian Philippot, la ligne économique du Front a évolué. Il n’hésite plus à chasser sur des terres de gauche, allant jusqu‘à faire d’Hénin-Beaumont leur fief électoral. Protectionnisme, sortie de l’Euro…, paradoxalement, ce qui explique en partie son succès pourrait aussi être à l’origine de son échec. Pour Marion Maréchal-Le Pen, la potentielle sortie de la monnaie unique a été “l’un des sujets d’inquiétude des Français”. Dès dimanche soir, elle a appellé à la “réflexion” suite à la défaite du second tour.

Reste à savoir en quoi consistera cette mutation du FN. Entre une branche, incarnée par Forian Philippot, qui prône le patriotisme économique et une autre plus “identitaire” dont la députée du Vaucluse est la tête de gondole, la fracture pourrait être irréparable.

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