Depuis 1988, le "Caillou" est lancé dans un difficile processus de décolonisation par étapes, qui débouchera le 4 novembre sur un référendum d'autodétermination.
En décembre dernier, le Premier ministre Édouard Philippe se rendait en Nouvelle-Calédonie pour "accompagner l’archipel français jusqu’au référendum". Ce référendum d’autodétermination a été fixé au 4 novembre. Les élus du Congrès de Nouvelle-Calédonie ont tranché ce lundi lors d’une séance marquée par un débat houleux sur l’histoire de la colonisation.
Car si la date en elle-même a fait consensus, le contenu du texte n’a lui pas été adopté à l’unanimité. Il a été voté par la droite indépendantiste, soit 38 voix, alors que 14 élus issus de la droite non-indépendantiste s’y sont opposés, dénonçant « la repentance coloniale » contenue, selon eux, dans l’exposé des motifs.
Dans quelques mois, les Calédoniens décideront donc s’ils souhaitent accéder à la pleine souveraineté. Un moment historique sur le "Caillou", puisqu’il achèvera une réflexion initiée il y a trente ans lors de la signature des accords de Matignon puis affirmée en 1998 avec l’accord de Nouméa.