Les entreprises belges sur le qui-vive après l'annonce du retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien

Pascale Delcomminette, administratrice générale de l'Awex
Pascale Delcomminette, administratrice générale de l'Awex
Par Euronews
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Le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien et la peur d'éventuelles sanctions fait craindre le pire aux entreprises belges, qui n'ont cessé d'accroître leurs liens commerciaux avec Téhéran.

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La décision du Président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et l'annonce de sanctions économiques auront un effet sur les entreprises belges. Elles ont exporté en 2017 pour près de 550 millions d'euros vers l'Iran, selon l'agence belge pour le Commerce extérieur. 

Depuis la signature de l'accord sur le nucléaire en 2015, le commerce entre l'Iran et la Belgique n'a cessé de se développer. Les exportations vers l'Iran ont augmenté de 20% en 2016 et les importations de 149 % la même année.  Résultat, la décision américaine de retrait fait l'effet d'une véritable épée de Damoclès pour les relations belgo-iraniennes. 

"Les entreprises ont peur de sanctions directes et de rétorsion de la part des Etats-Unis" explique Pascale Delcomminette, administratrice générale de l'Agence wallonne à l'exportation (Awex). "Elles vont être évidemment plus frileuses" prédit la spécialiste qui compte sur l'Union européenne pour protéger les intérêts belges. " L'Europe doit vraiment réfléchir et se prendre en main" renchérit la responsable. Selon elle, il existe un mécanisme juridique qui permet à l'Union européenne d'activer son arsenal pour protéger les opérateurs économiques européens de sanctions américaines. 

Les entreprises belges qui pourraient être impactées par de potentielles sanctions américaines se trouvent principalement dans les secteurs  énergétiques, de l'agro-alimentaire, de l'ingénieurie, des infrastructures, et de l'environnement.

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