Des exactions commises par l'ensemble des belligérants, pendant l'interminable siège de la Ghouta orientale.
Des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont été commis pendant le siège de la Ghouta orientale en Syrie, par les deux parties au conflit. Une conclusion livrée par un rapport de l'ONU, publié ce mercredi.
Le siège de l'armée syrienne et de ses alliés a piégé plus de 265 000 civils. Une enclave depuis laquelle près de 20 000 rebelles, appartenant "pour certains" à des "organisations terroristes", se sont livré à des tirs d'obus meurtriers sur Damas, et à des crimes de guerre.
"Par les bombardements généralisés et systématiques de zones et de sites habités par des civils, et le refus permanent d'accès à la nourriture et aux médicaments aux civils assiégés pendant la période donnée, les forces pro-gouvernementales ont perpétré un crime contre l'humanité, par ces actes inhumains causant de graves souffrances physiques et mentales", souligne le rapport_._
Les enquêteurs se sont appuyés sur plus d'une centaine d'entretiens, des photos, des vidéos, mais aussi des images satellites et des données médicales.
De février à avril dernier, les tactiques pour acculer la population étaient foncièrement "illégales", précise le rapport, qui avance les preuves d'au moins quatre attaques à l'arme chimique menées cette année dans la Ghouta orientale. La population a été affamée depuis avril 2013, lorsque les forces loyalistes ont encerclé cette zone et tenu le siège le plus long de l'histoire contemporaine.