Euro de natation: Bonnet, une saison à couronner

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Charlotte Bonnet, forte d'une saison réorientée vers la vitesse avec succès, se présente dans la peau de prétendante N.1 à l'or sur 200 m aux Championnats d'Europe de natation à Glasgow, dimanche et lundi. Une première dans sa carrière.

A la rentrée dernière, après des Mondiaux-2017 "frustrants" à son goût (8e de la finale du 200 m), Bonnet, propulsée à 23 ans très jeune chef de file de la natation féminine tricolore, fait part à son entraîneur Fabrice Pellerin de son "envie de renouveau".

"Je sentais que j'approchais de la saturation, d'une cassure. Notamment sur 200 m, que j'avais répété de toutes les manières. J'avais envie de faire d'autres choses, de me lancer vraiment dans l'aventure sur 100 m, de découvrir le 50 m", expliquait-elle au printemps à l'AFP.

Pellerin propose alors à la nageuse de mettre l'accent sur le sprint, le temps d'une saison au moins. Il agrémente aussi les semaines de séances de taekwondo et de pilates. Un peu moins de kilométrage, plus d'intensité et de concentration à l'entraînement: l'option porte ses fruits immédiatement.

- Meilleur chrono européen -

En décembre à Copenhague, aux Championnats d'Europe en petit bassin, Bonnet coiffe sa toute première couronne internationale, sur 200 m. De l'or vécu comme une "consécration". "Je voulais quelque chose qui marque vraiment tout le travail et les sacrifices que j'ai effectués. Ca a été un soulagement, une immense fierté", explique-t-elle.

Fin mai aux Championnats de France, à Saint-Raphaël, la Niçoise continue de surfer sur sa belle dynamique. Sur 200 m, elle améliore son record personnel de 27 centièmes en 1 min 55 sec 53 (contre 1:55.80). Sur 100 m ensuite, elle pulvérise le record de France de plus de six dixièmes, en 52 sec 74 (contre 53.36).

Si bien que la médaillée de bronze olympique 2012 du relais 4x200 m est arrivée en Écosse avec la meilleure performance européenne de l'année sur 200 m, et même dans la peau de la seule nageuse continentale passée sous la barre des 1 min 56 sec cette saison sur la distance, désertée par l'Italienne Federica Pellegrini, la Suédoise Sarah Sjöström et la Hongroise Katinka Hosszu, autant de pointures d'envergure mondiale.

Sur la distance reine, son nouveau chrono de référence l'a propulsée au deuxième rang des bilans européens de 2018, deux centièmes derrière la sprinteuse danoise Pernille Blume mais trois centièmes devant la détentrice du record du monde (51.71), la Suédoise Sarah Sjöström.

Bonnet en convient elle-même, elle vit une "année quasi parfaite pour l'instant". L'heure est venue de la couronner.

- "Posée" -

Selon Pellerin, elle a toutes les cartes en main pour y parvenir. Il y a d'abord ses progrès dans l'eau, et la confiance qui va avec.

"Tout au long de la saison, elle a construit un certain nombre de marches qui lui ont permis à chaque fois de se hisser un peu plus haut, dans le niveau et la confiance. C'est sur cette confiance qu'on bâtit la performance", résume-t-il.

"Ses chronos la placent de façon plus intéressante. Avant, ses temps laissaient peu de place à l'endormissement en séries ou en demi-finales, elle était amenée à devoir produire quelque chose de fort dès le matin. Dans la mesure où elle a construit une marge par ses progrès, là, elle a l'opportunité d'aborder les choses autrement et de passer les tours avec un peu plus d'aisance et de confort", développe l'entraîneur niçois.

"Pour la première fois sur un événement international, l'idée, c'est de mettre le moins possible d'énergie et d'investissement sur les séries" pour garder des forces pour la finale, poursuit-il.

Pellerin constate aussi chez Bonnet, qui travaille avec une psychologue depuis deux ans, une solidité mentale nouvelle. "Elle prend beaucoup d'initiatives. Quand on a de l'espace mental pour pouvoir prendre des décisions, réfléchir à la situation, c'est qu'on avance de façon plutôt posée", explique-t-il.

Son relais autoritaire, qui a placé en tête le 4x100 m dames sacré jeudi, est de nature à rassurer.

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