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Khashoggi : la France "prendra des sanctions" si Riyad est responsable

Khashoggi : la France "prendra des sanctions" si Riyad est responsable
Tous droits réservés REUTERS/Benoit Tessier
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Par Fleur Martinsse
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Benjamin Grivaux, le porte-parole du gouvernement français, a précisé que ces sanctions ne concerneraient "pas simplement les armes".

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En pleine affaire Khashoggi, la chancelière allemande a déclaré que son pays n'autoriserait plus aucune vente d'armes vers l'Arabie saoudite, et a exhorté ses homologues européens à faire pareil.

En visite au salon Euronaval, consacré aux industries navales de défense, le président français a éludé la question sans cacher son agacement :

"Ce n'est pas parce qu'un dirigeant dit quelque chose que je suis censé réagir à chaque fois et donc je ne vous répondrai pas. (...) Cela n'est pas une conférence de presse pour réagir aux déclarations de la chancelière d'Allemagne, mais je vous dis simplement, ça n'a rien à voir avec le sujet qu'on es en train de traiter, rien. Rien. Donc je n'y répondrai pas."

Alors que Paris a condamné l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, pas évident pour le deuxième pourvoyeur d'armes d'Arabie Saoudite de renoncer à ses contrats.

Ces dernières années, le pays est en effet le deuxième client de la France derrière l'Egypte, et a rapporté plus de 11 milliards d'euros entre 2008 et 2017.

Des sanctions potentielles et "pas simplement sur les armes"

La première véritable mise en garde envers Riyad est venue ce mercredi du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux :

"Dans l'hypothèse où la responsabilité de l'Arabie saoudite est avérée, alors nous en tirerons les conséquences et nous prendrons des sanctions. Mais je vais vous faire une confidence : pas simplement sur les armes. Je m’étonne que le débat se concentre uniquement sur la question de livraison d’armes. C’est un sujet plus global. Si les faits sont avérés, si nos services les corroborent, nous prendrons des sanctions adéquates à l’endroit des autorités saoudiennes."

L'Elysée déclare que l'Arabie saoudite reste un partenaire "dans les domaines pas seulement de l'armement mais aussi économique, culturel, stratégique".

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