Egypte : les gilets jaunes inquiètent le pouvoir

Egypte : les gilets jaunes inquiètent le pouvoir
Tous droits réservés REUTERS
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Par Euronews avec AFP
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Les autorités égyptiennes tentent de restreindre la vente des gilets jaunes, un peu plus d'un mois avant l'anniversaire de la révolution débutée le 25 janvier 2011.

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Le gilet jaune serait-il en passe de devenir un symbole international ? Après l'Irak, la Serbie, la Hongrie...l'Egypte est aussi concernée. 

Les autorités du Caire ont limité leur vente à l'approche de l'anniversaire du soulèvement du 25 janvier 2011, qui avait marqué le début de la révolution contre le pouvoir de Hosni Moubarak.

Selon l'agence Associated Press (AP) et la chaîne de télévision qatari Al-Jazeera, les services de sécurité ont demandé aux vendeurs de rue de ne plus vendre ces équipements de sécurité. Seuls les revendeurs en gros convenablement enregistrés auront le droit, après vérifications de la police, d'en faire commerce, ont précisé des membres des services de sécurité préférant garder l'anonymat.

Eviter la contagion

Interrogés, plusieurs commerçants du Caire ont confirmé ces informations. Selon l'un des vendeurs, "pour vendre des gilets jaunes, il faut le feu vert du commissariat de police" du quartier. "Il semble qu'il ne veuille pas qu'il arrive en Egypte ce qui se passe en France", analyse l'un deux.

D'après des sources au sein de la police, l'interdiction devrait courir jusqu'à la fin du mois de janvier. Les grossistes et importateurs de matériel de sécurité ont été sommés de se rendre à une réunion avec des responsables des forces de sécurité.

Contactées, les autorités n'ont pas souhaité commenter ces informations. 

Ces mesures prises par le régime du Président Abdel Fattah al Sissi sont un exemple parmi d'autres du tour de vis autoritaire qu'a connu et connaît encore le pays. L'état d'urgence, remis en place par al Sissi, interdit toute manifestation. 

Les autorités ont lancé une campagne de répression contre les Frères musulmans après le renversement du président Mohamed Morsi issu de cette confrérie déclarée "organisation terroriste" en Egypte. La répression s'est ensuite étendue aux militants politiques de toutes tendances, faisant taire tous les dissidents.

Selon le dernier rapport d'Amnesty international, "la crise des droits humains s’est poursuivie sans relâche en Égypte. (...) La répression exercée contre la société civile s’est intensifiée". La situation préoccupe aujourd'hui de nombreuses ONG.

Sources additionnelles • AP

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