L'ONU appelle à une trêve humanitaire et à la négociation en Libye

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Tous droits réservés  REUTERS/Hani Amara
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Par Euronews avec afp, reuters
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Les combats entre les forces du maréchal Haftar et celles du gouvernement d'union nationale ont déjà fait fuir 3 400 personnes depuis le 4 avril

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A proximité d'une piste d'atterrissage, un cratère d'un mètre de profondeur... Preuve de l'attaque dont a été la cible le seul aéroport fonctionnel de Tripoli en Libye. Cette frappe aérienne n'a pas fait de victime, mais l'aéroport de Mitiga a été évacué et les avions sont cloués au sol depuis hier.

L'ONU a condamné l'attaque: viser une infrastructure civile est une violation grave du droit international humanitaire et elle appelle à un arrêt immédiat des combats.

"L'escalade de la violence à Tripoli et dans ses environs a provoqué le déplacement de 3 400 personnes fuyant les combats. Nous appelons à une trêve humanitaire temporaire pour permettre la mise en place de services d'urgence et le départ volontaire de civils, y compris des blessés, depuis les zones de conflit," explique Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétariat général des Nations unies.

Depuis le 4 avril, le maréchal Khalifa Haftar et ses troupes de l'ANL, l'armée nationale libyenne, se sont lancés à l'assaut de Tripoli qui est sous contrôle du gouvernement d'union nationale.

Les forces du Premier ministre Fayez al-Sarraj tente de bloquer l'avancée des troupes du maréchal Haftar. Des convois de pick-up lourdement armés sont arrivés en renfort depuis Misrata. Les combats sont violents.

Le GNA a dénoncé l'attaque contre l'aéroport de Mitiga, considérée comme "un crime de guerre et un crime contre l'humanité", et il a promis de poursuivre ses auteurs devant la justice.

Selon un bilan du ministère de la santé du GNA, au moins 35 personnes ont été tuées et une quarantaine blessées depuis le lancement de l'offensive du maréchal Haftar jeudi.

Les forces pro-Haftar ont elles fait état samedi de 14 combattants tués.

Le gouvernement d'union national n'est en place que depuis 2015 en Libye , mais bien qu'il soit soutenu par les Nations unies, il n'est pas reconnu dans tout le pays.

Hier, Le président français Emmanuel Macron a téléphoné au chef du GNA pour lui affirmer son rejet de l'offensive du maréchal Haftar contre Tripoli, selon un communiqué du service de presse de Fayez al-Sarraj. 

Selon le communiqué du GNA, basé à Tripoli, "le président français a affirmé son refus total de l'offensive contre la capitale et la mise en péril de la vie des civils, et (a souligné) la nécessité de stopper cette attaque".

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