La Russie reconnaît l’autisme depuis quelques années seulement. Même si la prise en charge s'améliore, le pays manque cruellement de structures pour les enfants autistes. Ce sont les parents qui sont à l'origine des différents projets sociaux, d'éducation et d'information qui existent.
La Russie reconnaît l’autisme depuis quelques années seulement. Le pays manque cruellement de structures pour les enfants autistes. Ce sont les parents qui sont à l'origine des différents projets sociaux, d'éducation et d'information, comme la VII conférence internationale de Moscou “Autisme : défis et solutions” qui vient de s'achever.
Difficultés pour scolariser son enfant
A l’âge de 4 ans, le diagnostic est tombé : Danya est un enfant autiste. On annonce à sa mère Kristina, qu'il n'est pas capable d'aller à l'école. Il n'est pas rare que les parents et enfants autistes s'entendent dire cela en Russie. Mais de loin laisser leur monde s’effondrer, Kristina décide de scolariser son fils malgré tout : « L'école l'a aidé à le socialiser. » explique t’elle « Il peut maintenant communiquer avec des gens, comme vous et moi, d'une manière compréhensible pour tout le monde. »
Un manque de structures
La Russie commence depuis quelques années seulement à reconnaître l’autisme. Aucune statistique n’est publiée et le pays manque de structures pour les enfants autistes.
Ekaterina non plus n'a pas baissé les bras. C’est elle qui a fondé l'école dans laquelle son fils Platon et Danya étudient. Une vingtaine d'enfants autistes y sont maintenant scolarisés avec des enfants sans difficultés d'apprentissage. Son école est devenu un modèle qui se pérennise en Russie.
L’État commence à peine à subventionner. "L'état semble lui aussi être autiste" s'indigne Ekaterina Men, présidente du « Centre des problèmes liés à l'Autisme »
"Nous savons travailler avec les enfants autistes : pas à pas, étape par étape, avec beaucoup de soutien visuel. Mais eux, ils nous disaient que nous étions fous, que ces enfants qui ne parlent pas, ne pourraient jamais aller à l'école secondaire, j'ai souvent entendu cela".
Pas d'experts en Russie
Si les parents veulent des informations, c’est à l'étranger qu’ils peuvent les trouver. C’est pourquoi Ekaterina organise une Conférence internationale de l'autisme pour faire venir à Moscou les experts internationaux du syndrome.
Preuve de l’engouement des parents, l’événement en est à sa septième édition. Car si même si la prise en charge s'améliore, notamment au niveau des aides de l’état, la Russie a encore beaucoup de chemin à faire en matière d’autisme.