Budapest, Varsovie et Prague sont jugés ce mercredi par la Cour européenne de justice pour non-respect des obligations en matière d'accueil de migrants. La commission européenne avait saisi la justice européenne en décembre 2017.
C'était au plus fort de la crise migratoire quand des centaines de milliers de personnes fuyant la violence, la pauvreté ou la faim avaient trouvé refuge en Europe. En 2015, ils étaient plus d'un million 800 000. Depuis, les chiffres ont drastiquement chuté, ils étaient 90 000 en 2018 selon Frontex.
Cette crise humanitaire a divisé l'Europe, durablement.
Aujourd'hui la cour européenne de justice va finalement jugé la République tchèque, la Hongrie et la Pologne. En décembre 2017, la commission européenne avait renvoyé ces trois pays devant la justice européenne pour ne pas avoir rempli leurs obligations en matière d'accueil de réfugiés en 2015.
Jean-Claude Juncker s'était notamment violemment heurté au refus d'obtempérer de Viktor Orban, le président hongrois qui avait alors fait installer une barrière le long de sa frontière avec la Serbie pour couper la route aux migrants. Puis au refus du gouvernement polonais et tchèque d'accepter leur quotas de migrants qui devaient être relocalisés pour alléger le poids de ces arrivées en Italie et en Grèce...
Bruxelles attend maintenant que les gouvernements hongrois, polonais et tchèque soient condamnés à des amendes pour non respect des quotas européens.
En 2015 et en 2016, le Haut commissariat aux réfugiés estimaient que la moitié des arrivants en Europe fuyaient la guerre en Syrie.