Moscou : record de mobilisation pour réclamer des "élections libres"

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Par Euronews
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Moscou : record de mobilisation pour réclamer des "élections libres". Cette vague de contestation est considérée comme la plus importante de Russie depuis huit ans.

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Au total, 245 personnes ont été interpellées en Russie ce samedi. L'opposition manifestait pour dénoncer l'exclusion des candidats indépendants aux élections locales de Moscou en Septembre.

Le rassemblement qui était autorisé dans la capitale a réuni près de 60 000 personnes d'après l'ONG Compteur Blanc, qui réalise des comptages de manifestants, tandis que la police russe a donné le chiffre de 20.000

Pour son quatrième week-end consécutif de manifestation à Moscou, ce mouvement de contestation ne faiblit pas, en dépit de la sévère réponse des autorités et de l'absence de presque tous les dirigeants de l'opposition, condamnés à de courtes peines de prison. Les deux précédentes manifestations de l'opposition, le 27 juillet et le 3 août, n'avaient pas été autorisées et s'étaient soldées par respectivement 1.400 et un millier d'interpellations.

Ce samedi, dans le calme sur l'avenue Sakharov, les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles était écrit "Donnez-nous le droit de vote" ou "Vous nous avez assez menti", tandis que d'autres brandissaient des drapeaux russes ou les portraits de militants arrêtés.

Mais à l'issue de ce rassemblement, plusieurs dizaines de personnes ont tenté de rejoindre l'administration présidentielle. Des interpellations ont eu lieu sur place. Des arrestations ont également eu lieu à Saint-Pétersbourg, et Rostov-sur-le-Don où des mouvements de soutiens non autorités ont été organisés.

"Je suis venu ici pour manifester ma solidarité avec ceux qui n'étaient pas autorisés à participer aux élections nous dit Boris Nadezhin, résident à Moscou. "Vous ne pouvez pas simplement enregistrer certains candidats sans aucune raison, et bannir ceux qui ont recueilli leurs signatures. Je suis également ici pour soutenir ceux qui, y compris mes élèves, ont été arrêtés ou qui pourraient être emprisonnés".

Irina Petukhova, résidente à Moscou pense qu'il va y avoir de la "répression". "J'ai 60 ans et je vivais à l'époque communiste, et maintenant je vois que ça va devenir plus dur qu'avant, les gens vont être intimidés."

"Beaucoup de gens sont venus ici aujourd'hui pour demander justice" estime Ramil, jeune manifestant moscovite. "Je suis l'un d'entre eux. J'ai passé la majeure partie de ma vie sous le règne du président Poutine et je ne suis pas content de cela. Je pense qu'il devrait y avoir une transmission des pouvoirs à la demande des citoyens et toujours dans le dialogue" dit-il.

L'opposante Lyubov Sobov, la seule figure du mouvement encore en liberté a été interpellée avant cette manifestation, pendant une perquisition de son local de campagne.

Le mouvement de contestation a débuté après le rejet, pour des prétextes douteux, de la candidature d'une soixantaine d'indépendants aux élections locales du 8 septembre, qui s'annoncent difficiles pour les candidats soutenant le pouvoir dans un contexte de grogne sociale. Cette vague de contestation est considérée comme la plus importante de Russie depuis huit ans.

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