Le chef de la diplomatie française va plaider la cause de Khartoum auprès de Washington pour que le Soudan soit retiré de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme.
La France plaide en faveur du retrait du Soudan de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme.
En visite à Khartoum, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré que Paris ferait pression en ce sens auprès des Etats-Unis. Il a également plaidé pour la réintégration du Soudan à la communauté internationale.
Le Soudan vient d'entrer dans une période de transition avec un conseil souverain mi-civil mi-militaire à sa tête, après des décennies d'autoritarisme sous Omar el-Béchir, destitué par l'armée le 11 avril dernier sous la pression populaire.
L'inscription depuis des décennies du Soudan sur cette liste et les sanctions américaines imposées pendant 20 ans (1997-2017) ont isolé ce pays et asphyxié son économie. La contestation qui a mené à la destitution de Béchir a été déclenchée en décembre 2018 par le triplement du prix du pain.
Les Etats-Unis avaient accusé le Soudan de soutenir des groupes djihadistes ( le fondateur du réseau Al-Qaïda, Oussama ben Laden, a vécu à Khartoum entre 1992 et 1996 ) et de violation des droits humains notamment au Darfour.
Cette visite est la première du genre de la part d'un haut diplomate français en plus d'une décennie.
Le Drian a rencontré le Premier ministre Abdallah Hamdok et le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain.
Il a réitéré le soutien de la France à Khartoum face aux défis à venir : reconstruire une économie moribonde et conclure des accords de paix avec les groupes rebelles dans les zones de conflit des Etats du Darfour, du Kordofan-Sud et du Nil-Bleu.