En ce dernier jour de deuil national en Iran, Washington a commis une bourde d'importance compte tenu de la situation ultra-tendue avec l'Iran et l'Irak depuis l'élimination du général Soleimani.
Un cafouillage de Washington dans une situation internationale déjà ultra-tendue par l'élimination du général iranien Qassem Soleimani en Irak vendredi dernier... Dans une lettre transmise par erreur, les Etats-Unis ont annoncé préparer leur retrait d'Irak avant de démentir. Il s'agissait en fait d'un "projet de lettre non signé", il n'aurait jamais dû être envoyé", le chef d'état-major américain. La lettre faisait référence à la décision du parlement irakien qui a réclamé le départ des troupes étrangères. Le secrétaire américain de la défense Mark Esper a lui aussi rétro-pédalé tant bien que mal :
"Je vais vous dire ceci, je pense que le peuple irakien ne veut pas que nous partions. Ils savent que les États-Unis sont là pour les aider à devenir un pays souverain, indépendant et prospère. Ce n'est pas l'intention de l'Iran. L'Iran veut les contrôler et je pense qu'en fait il y a beaucoup de législateurs irakiens qui pensent de la même façon".
Après cette bourde à en croire Washington, les trois jours de deuil national en Iran se poursuivent et vont d'achever avec l'inhumation du populaire commandant Soleimani dans sa ville natale de Kerman. Hier plusieurs millions de personnes l'ont pleuré à Téhéran, du jamais vu depuis 30 ans lors des funérailles de l'imam Khomeiny, fondateur de la République islamique d'Iran.