Biélorussie : la commission électorale rejette la candidature d'un opposant

Biélorussie : la commission électorale rejette la candidature d'un opposant
Tous droits réservés MTI/EPA/Taccjana Zenkovics
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Par Euronews
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Viktor Babaryko ne pourra pas se présenter en août prochain à l'élection présidentielle contre Alexandre Loukachenko, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 26 ans.

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L'étau se resserre encore davantage sur l'opposition en Biélorussie. Alors que se tiendra le 9 août l'élection présidentielle, la commission électorale vient de rejeter la candidature de l'opposant emprisonné Viktor Babaryko, sous prétexte qu'il n'aurait pas déclaré tous ses revenus et qu'il aurait reçu des financements étrangers pour sa campagne.

Cet ancien banquier de 56 ans est considéré comme le principal adversaire du président actuel et candidat à sa réélection, Alexandre Loukachenko, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 26 ans.

Viktor Babaryko avait été arrêté mi-juin, car il est soupçonné d'être à la tête d'un "groupe organisé" accusé de "fraudes" et de "blanchissement d'argent" via la banque Belgazprombank, filiale du géant gazier russe Gazprom qu'il a précédemment dirigée. Mais l'ONG Amnesty International l'a qualifié de "prisonnier de conscience".

Son arrestation avait déclenché un mouvement de protestation pacifique, réprimé par des dizaines d'arrestations. 

Minsk a accusé à la fois l'Occident et la Russie d'ingérence dans ses élections, le président Loukachenko sous-entendant que Moscou était derrière la candidature de Viktor Babaryko.

Depuis l'arrivée au pouvoir d'Alexandre Loukachenko en 1994, aucune opposition n'a pu s'ancrer dans le paysage politique de la Biélorussie, souvent qualifiée de "dernière dictature d'Europe".  Nombre de dirigeants de l'opposition ont été emprisonnés, et en 2019, aucun opposant n'a été élu au Parlement.

Les résultats des quatre dernières élections présidentielles n'ont d'ailleurs pas été reconnus comme justes par les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui ont dénoncé des fraudes et des pressions sur l'opposition.

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