Des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre la corruption et réclamer la démission du gouvernement conservateur du Premier ministre Boïko Borissov.
La colère contre le pouvoir en place ne faiblit pas en Bulgarie. Des milliers de personnes sont à nouveau descendues dans les rues de Sofia pour protester contre la corruption. Ils réclament la démission du gouvernement conservateur du premier ministre Boïko Borissov, et celle du procureur général.
La colère de la population a éclaté suite à des perquisitions ordonnées par le parquet, menées par des policiers armés et des procureurs au siège de la présidence bulgare. Ces perquisitions ont été interprétées par les manifestants et l'opposition comme une attaque contre le président Bulgare Roumen Radev.
Dans plusieurs autres villes du pays, des centaines de personnes ont également manifesté pour les mêmes raisons.
"Le ministère public est une institution corrompue. Il fait de la politique, alors qu'il ne devrait pas. Il n'appartient pas au procureur de prononcer des discours politiques et de déterminer quel parti est bon, ou quels médias sont bons. Il doit simplement faire respecter la loi" explique l'un des manifestant.
Le chef de l'Etat bulgare soutient les manifestants et dénonce lui aussi « le caractère mafieux » du gouvernement. Il a réclamé la démission du Premier ministre. Ce dernier a refusé.
Treize ans après son entrée dans l’Union européenne, la Bulgarie est le pays de l’UE le plus touché par la corruption, selon l’ONG Transparency International.