Le Parlement turc a adopté une loi qui renforce le contrôle des autorités sur des géants du numérique comme Twitter et Facebook. Internautes et associations dénoncent une nouvelle atteinte à la liberté d'expression et un muselage de l'opposition.
Le Parlement turc a adopté une loi controversée visant à "mettre de l'ordre" dans les réseaux sociaux, selon les termes employés par le président Erdogan.
Le texte renforce le contrôle des autorités sur des géants du numérique comme Twitter et Facebook, qui devront désormais avoir un représentant en Turquie, obéir aux demandes de retrait de contenus et stocker en Turquie les données des utilisateurs se trouvant dans ce pays.
En cas de non-respect de la loi, les réseaux sociaux s'exposeront à des amendes et à une forte réduction de leur bande passante.
A travers cette loi, les autorités turques disent vouloir s'attaquer aux nombreux commentaires violents et insultants sur le web. De leur côté, internautes et associations dénoncent une nouvelle atteinte à la liberté d'expression et un muselage de l'opposition.
Les réseaux sociaux sont l'un des derniers espaces publics où les Turcs peuvent s'exprimer librement, les médias étant sous le contrôle du gouvernement.