Attentats de janvier 2015 : un traumatisme pour la France

Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo, arrive au tribunal de Paris pour l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015 à Paris
Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo, arrive au tribunal de Paris pour l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015 à Paris Tous droits réservés Alain Jocard/AFP
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Par Julien Pavy
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La France replonge dans un passé douloureux alors que s'ouvre ce mercredi le procès des attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. A la barre, 14 prévenus, complices présumés de trois terroristes, abattus par la police. Rappel des faits.

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La France replonge dans un passé douloureux alors que s'ouvre ce mercredi le procès des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. A la barre, 14 prévenus, dont trois absents, complices présumés de trois terroristes, abattus par la police.

Dans la salle d'audience, où sont arrivés peu avant 10h plusieurs rescapés des attentats et des membres ou anciens membres de Charlie Hebdo, dont l'urgentiste Patrick Pelloux et le journaliste Laurent Léger, les accusés ont pris place dans deux box vitrés, encadrés par des policiers tous encagoulés.

"N'ayons pas peur, ni du terrorisme, ni de la liberté", a exhorté l'avocat de Charlie Hebdo, Me Richard Malka, à l'entrée de la salle. "Au fond, l'esprit de Charlie, c'est ça : c'est refuser de renoncer à nos libertés, de renoncer aux rires, de renoncer y compris au blasphème".

Pour marquer l'ouverture du procès, l'hebdomadaire satirique a republié les caricatures de Mahomet qui en avaient fait une cible des jihadistes.

"C'est un choix courageux, un choix digne (...) une affirmation très forte de leur liberté d'expression, de leur refus de l'intimidation", a salué Christophe Deloire, président de Reporters sans frontières (RSF) auprès de l'AFP.

La liberté d'expression attaquée

Le 7 janvier 2015, deux hommes lourdement armés et cagoulés investissent les locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hedbo. Aux cris de "Allah akbar", ils abattent les principaux membres de la rédaction, dont les dessinateurs Cabu, Wolinski et Charb. Dans leur fuite, ils tuent également un policier. En tout, douze personnes sont abattues ce jour-là par les Frères Kouachi qui ont agi au nom d'Al Qaida pour disent-ils "venger le prophète" suite aux caricatures du journal. En France, l'émotion est immense. C'est la liberté d'expression qui vient d'être attaquée.

Une policière abattue à Montrouge

Le lendemain matin, une jeune policière est abattue à Montrouge aux portes de Paris. L'hypothèse d'une attaque coordonnée est aussitôt envisagée.

Toujours en fuite, les frères Kouachi sont repérés le lendemain à des dizaines de kilomètres au nord de la capitale. Une vaste chasse à l'homme est engagée. Elle se termine dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële, où les deux terroristes se sont retranchés avec le gérant pris en otage et un employé qui se cache dans un meuble sous un évier. Encerclés, les deux frères finissent par sortir du bâtiment et sont abattus par la police.

Prise d'otage dans une supérette cacher

Pendant ce temps, une autre prise d'otages a commencé dans le magasin Hyper Cacher de la Porte de Vincennes. L'assaillant est identifié comme étant Amédy Coulibaly. C'est lui qui a tué la policière à Montrouge. Dans la supérette, il tue un employé et et trois clients. Tous sont Juifs. Il reconnaît être en lien avec les Frères Kouachi et se revendique de l'Etat islamique. Vers 17 heures, il est à son tour abattu par la police.

Marée humaine contre le terrorisme

Après ces attentats, la France est sous le choc et se recueille comme rarement : 3,5 millions de personnes défilent dans le pays pour condamner le terrorisme et défendre les libertés. Dans le cortège à Paris, de nombreux chefs d'Etat étrangers entourent le président de la République.

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