C'est la saison de la truffe dans le nord de l'Italie. Malgré les restrictions sanitaires, les chasseurs de truffes récoltent ces précieux champignons qui se vendent toujours à prix d'or.
C'est la saison de la truffe dans le nord de l'Italie. Une saison un peu particulière en raison de l'épidémie de coronavirus. Les apprentis chasseurs à la truffe sont moins nombreux dans les sous-bois.
Les spécialistes, eux, sont bien là, accompagnés de leurs chiens.
Ce qui a changé, en revanche, c'est la vente des truffes.
Chaque année, à l'automne, une foire internationale de la truffe se tient dans la ville d'Alba, dans le Piémont. Pour cause de Covid, l'événement se déroule de manière virtuelle. Les participants s'inscrivent sur internet (250 euros). Ils reçoivent un paquet contenant une truffe et des conseils d'experts à distance.
Paolo s'est inscrit à l'événement. « Dans la vie, dit-il, il y a des choses qu'on ne peut pas faire à distance, des choses qui ne tiennent pas dans une boîte. Mais une truffe, si. Quand vous recevez la boîte et que vous l'ouvrez, on sent immédiatement l'arôme de la truffe. »
La truffe blanche est une spécialité du nord de l'Italie. Elle est connue pour être une des denrées alimentaires les plus chères au monde.
Dans les boutiques, pas d'accueil du public. Les truffes sont commandées sur Internet et ensuite envoyées par colis.
« On reçoit beaucoup de commandes, explique Alessandro Bonino, propriétaire d'un magasin spécialisé. On compte une quarantaine de commandes par jour. Il y a un véritable engouement chez les consommateurs. »
La truffe noire a un prix qui oscille entre 500 et 1000 euros le kilo. La truffe blanche, plus réputée, est vendue à plus de 5000 euros le kilo.
L'an dernier, lors de la traditionnelle vente aux enchères d'Alba, un acheteur à Hong Kong avait déboursé 120 000 euros pour une truffe blanche d'un peu plus de 1 kg. C'est un record.