Au terme d'un scrutin étalé sur trois jours, les Néerlandais ont placé les libéraux du Parti populaire pour la liberté et la démocratie en tête des législatives aux Pays-Bas selon des sondages de sortie des urnes.
Le libéral Mark Rutte est bien parti pour rester au pouvoir aux Pays-Bas. Selon des sondages de sortie des urnes, le Parti populaire pour la liberté et la démocratie du Premier ministre sortant est arrivé en tête des législatives - scrutin dont l'organisation était étalée sur trois jours afin de permettre aux bureaux de vote de respecter les gestes barrière.
Si ces résultats se confirment, le Premier ministre libéral-conservateur Mark Rutte, au pouvoir depuis 2010, serait donc bien parti pour être réélu pour un quatrième mandat et serait l'un des dirigeants européens actuels restés le plus longtemps au pouvoir.
Derrière le parti de Mark Rutte (35 sièges sur 150), le D66 - parti centriste qui avait rejoint le gouvernement de coalition - arrive en deuxième position (27 sièges) et gagne du terrain comparé au scrutin de 2017.
Geert Wilders en perte de vitesse
Légère déconvenue en revanche pour le Parti de la liberté de Geert Wilders qui passe de deuxième à troisième parti le plus représenté au Parlement (17 sièges). Sa rhétorique anti-islam semble avoir trouvé un peu moins d'écho au cours de ce scrutin dominé par les questions relatives à la pandémie de Covid-19 plus que par les questions d'immigration.
Mark Rutte semble donc sortir relativement indemne de l'affaire des familles accusées à tort de fraude aux allocations familiales. Un scandale qui avait pourtant contraint son gouvernement à démissionner même si ce dernier était resté en place pour s'occuper des affaires courantes jusqu'au scrutin.
Si la victoire de son parti se confirme, Mark Rutte devra alors former un nouveau gouvernement de coalition. L'un des membres de l'équipe gouvernementale actuelle, l'Appel chrétien-démocrate du ministre des Finances Wopke Hoekstra, apparaît comme un "partenaire naturel". Une chose est sûre : Mark Rutte a exclu de s'allier avec le Parti de la liberté de Geert Wilders.