En Martinique, Olivier Véran injecte une dose pour inciter les habitants à se faire vacciner

Olivier Véran injecte une dose pour inciter la population à se faire vacciner
Olivier Véran injecte une dose pour inciter la population à se faire vacciner Tous droits réservés AFP
Tous droits réservés AFP
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Une situation sanitaire "sans commune mesure avec les vagues précédentes" : Ce sont les mots du ministre français de la Santé, Olivier Véran, lors d'une visite du CHU de Fort-de-France, en Martinique.

PUBLICITÉ

Une situation sanitaire sans commune mesure avec les vagues précédentes : ce sont les mots du ministre français de la Santé, Olivier Véran lors d'une visite du CHU de Fort-de-France, en Martinique. 

A cette occasion, le ministre a vacciné un habitant pour inciter les autres à recevoir leurs doses sans attendre. Pour l'instant, 24% des Martiniquais sont vaccinés, contre 67% en métropole.

Les Antilles françaises sont très durement frappées par la pandémie. Elles affichent des taux d'incidence record, frôlant les 2 000 cas pour 100 000 habitants, contre 234 pour la moyenne nationale. Olivier Véran a indiqué que les autorités s'inquiétaient de l'arrivée de patients toujours plus jeunes, et généralement non vaccinés : "Les patients sont jeunes, les patients sont très jeunes. Aux urgences, ils ont 40, 50 ans. En réanimation ils peuvent avoir 20 ans, 30 ans. Ils ne sont pas forcément atteints de ce qu’on appelle des comorbidités. "

La Martinique et la Guadeloupe sont désormais confinées à nouveau pour tenter de ralentir les arrivées de patients à l'hôpital, où plusieurs centaines de lits de réanimation supplémentaires devraient ouvrir, selon le Ministre de la santé.

Défiance envers le gouvernement

La défiance est particulièrement forte dans les Antilles. De nombreux habitants ont du mal à faire confiance au gouvernement français et à ses recommandations, notamment en raison du scandale du chlordécone - un pesticide dangereux et interdit en métropole, mais utilisé jusque dans les années 90 en Guadeloupe et en Martinique.

Nombre d'Antillais se sentent également délaissés par Paris. Lors d'une manifestation à Fort-de-France jeudi, une centaine de soignants, pompiers et citoyens ont dénoncé le manque de moyens chroniques dans les établissements de santé.

Plusieurs dizaines de personnels soignants volontaires ont été envoyés en renfort sur les îles en début de semaine... D'autres devraient arriver prochainement, a promis le ministre de la Santé. Olivier Véran a également annoncé plusieurs centaines de millions d'eurospour permettre de reconstruire et de moderniser les hôpitaux ultramarins.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Covid-19 : l'exécutif français face à une "situation sans commune mesure" aux Antilles

Les Antilles en alerte rouge : la situation est "extrêmement grave" en Guadeloupe et en Martinique

Covid-19 : la Martinique reconfinée, la Guadeloupe réinstaure un couvre-feu