Une grève peu suivie, mais des manifestants avec chapeaux de paille dans une allusion à Ibiza, lieu de vacances du ministre de l'Education nationale : les enseignants ont défilé jeudi en France, une nouvelle journée d'action pour protester contre la gestion de la crise sanitaire à l'école.
La valse des protocoles sanitaires à l'école une nouvelle fois dénoncée dans la rue.
Nouvelle journée d'action des enseignants en France. Dans leur collimateur : Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education en pleine tourmente après des vacances à Ibiza. Selon les autorités, le mouvement serait peu suivi, avec seulement 2% d'enseignants grévistes contre 38% jeudi dernier.
"Blanquer démission, protocole de guignol", "Blanquer nous +emmerde+", "Ibiza-gate" ou encore "Jean-Michel Guetta ne nous entend pas !" pouvait-on lire sur des pancartes dans la manifestation parisienne, partie de la Place de la Sorbonne à 14H00 en direction du ministère. D'autres rassemblements avaient lieu dans plusieurs villes en France.
Après une mobilisation très suivie le 13 janvier, les personnels de l'Education ont peu répondu à l'appel à la grève. Le ministère n'a comptabilisé que 1,15% des enseignants du premier degré (maternelle et élémentaire) et 2,18% dans le second degré (collège et lycée).
Après la mobilisation du 13 janvier, les syndicats avaient été reçus par le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Education, qui avaient promis "cinq millions de masques FFP2" pour les enseignants et plus de remplaçants pour les professeurs absents.
Des annonces "pas suffisantes" pour les syndicats, qui ont appelé à "créer tous les postes nécessaires pour assurer les remplacements" et à "doter les écoles et établissements en matériel de protection en nombre suffisant, bien au-delà des volumes annoncés".