La Finlande veut une adhésion "sans délai" à l'OTAN

Archives : la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, le 11 mai 2022 à Tokyo
Archives : la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, le 11 mai 2022 à Tokyo Tous droits réservés Franck Robichon/Pool Photo via AP
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Par euronews avec AFP
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Les responsables du pays nordique ont clarifié ce jeudi leur position sur leur volonté de rejoindre ll'Alliance atlantique.

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En Finlande, le président Sauli Niinistö et la Première ministre Sanna Marin ont indiqué ce jeudi vouloir une adhésion "sans délai" à l'OTAN. 

Le pays nordique devrait annoncer sa décision finale dans "les prochains jours", selon un communiqué commun de la présidence finlandaise et des services de la Première ministre. 

Plus tard dans la matinée, le Kremlin a réagi à l'annonce de la Finlande. Une adhésion de Helsinki à l'OTAN serait "assurément" une menace pour la Russie, a estimé ce jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"L'élargissement de l'Otan et le rapprochement de l'Alliance de nos frontières ne rend pas le monde et notre continent plus stable et plus sûr", a déclaré M. Peskov à la presse, répondant "assurément" à la question de savoir si la Russie considérerait une entrée de la Finlande dans l'Alliance Atlantique comme une menace.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a, lui, promis que le processus d'adhésion de la Finlande se ferait  "sans heurts" et rapidement. 

"Il s'agit d'une décision souveraine de la Finlande (...) Si la Finlande décidait de postuler, elle serait chaleureusement accueillie au sein de l'Otan et le processus d'adhésion se déroulerait sans heurts et rapidement", a-t-il assuré dans une déclaration ce jeudi.

La fin de la doctrine de la neutralité et du non-alignement

Après des décennies à l'écart des alliances militaires, la Finlande se prépare donc à rejoindre l'Alliance atlantique pour tenter de dissuader leur voisin russe de les agresser, après l'invasion de l'Ukraine.

Mais l'invasion de l'Ukraine le 24 février a marqué un tournant drastique, notamment pour la Finlande qui partage une frontière de près de 1 300 kilomètres avec la Russie.

Alors que le soutien à une intégration tournait autour de 20 à 30% depuis 20 ans, les derniers sondages suggèrent que plus de 70% des Finlandais y sont aujourd'hui favorables. 

Cédée par la Suède à la Russie en 1809, la Finlande proclame son indépendance à l'occasion de la révolution bolchevique de 1917.

Envahie par l'Union soviétique en 1939, le pays résiste vaillamment lors des trois mois de la Guerre d'Hiver. Après la reprise du conflit en 1941, la Finlande est contrainte à un armistice après trois ans de combats.

Au terme d'un traité "d'amitié" signé en 1948 sous la pression de Moscou, les dirigeants finlandais acceptent de rester en dehors de la coopération militaire occidentale dans une forme de neutralité forcée restée dans l'histoire sous le nom de "finlandisation".

Le pays échappe au rang d'Etat satellite de l'URSS, mais reste sous l’œil de Moscou sur sa politique étrangère et militaire.

Après la chute de l'Union soviétique, la Finlande adhère à l'Union européenne (1995) et au Partenariat pour la paix de l'OTAN, mais reste officiellement militairement non-alignée.

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