Le ras-le-bol des personnels hospitaliers français : manifestation peu suivie

Manifestation des personnels hospitaliers français, le 7 juin 2022
Manifestation des personnels hospitaliers français, le 7 juin 2022 Tous droits réservés Bertrand Guay / AFP
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Par euronews avec AFP
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En pleine crise des urgences et à quelques jours des législatives, les personnels hospitaliers se sont peu mobilisés mardi pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs, tandis que l'exécutif attend le résultat de la "mission flash" commandée par Emmanuel Macron.

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Ils s'étaient donné rendez-vous dans une cinquantaine de villes de France. Mais la mobilisation des personnels hospitaliers n'a pas fait le plein ce mardi, entre 200 et 300 manifestants seulement à Paris, Toulouse, Nantes ou Grenoble pour réclamer plus d'effectifs et des salaires plus élevés.

Pourtant la situation est urgente pour des personnels hospitaliers à qui on demande de faire plus avec moins de temps et de personnel.

C'est aux urgences que le feu couve : faute de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon un décompte fin mai de l'association Samu-Urgences de France.

Son président, François Braun, doit d'ailleurs rendre les conclusions de la "mission flash" d'ici fin juin au chef de l'Etat, qui a promis dans un entretien à la presse régionale vendredi "des décisions d'urgence dès juillet".

L'objectif, "c'est de faire remonter toutes les bonnes réponses qui peuvent se mettre en place, dès cet été", a affirmé la Première ministre, Elisabeth Borne.

Attendu au tournant, M. Braun a assuré la semaine dernière qu'il n'entendait pas produire "un énième rapport" mais bien "rédiger l'ordonnance" attendue par les hospitaliers, ajoutant avoir "déjà des pistes".

Certaines figurent dans un courrier envoyé à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, le jour de sa nomination et publié sur le site internet de Samu-Urgences de France.

Elles sont parfois consensuelles, comme la revalorisation du travail de nuit et du weekend, "très pénible" mais majoré de seulement un euro de l'heure pour les infirmières, ce qui est "complètement aberrant", souligne-t-il.

D'autres idées inquiètent, comme l'obligation d'appeler le 15 pour filtrer l'accès aux urgences, mise en œuvre à Cherbourg ou à Bordeaux.

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