Trois lauréats, ukrainien, russe et bélarusse. Les récompenses sont hautement symboliques en pleine guerre en Ukraine. Mais s'il a suscité de l'enthousiasme, ce triple Prix Nobel de la paix a aussi indigné, notamment côté ukrainien.
Trois lauréats, pour un Prix Nobel de la Paix hautement symbolique en pleine guerre en Ukraine. L’annonce des récompenses a entrainé un concert de réactions, plus ou moins enthousiastes.
La présidente de la Commission Européenne Ursula Von der Leyen a souligné sur Twitter le "courage exceptionnel des femmes et des hommes qui s'opposent à l'autocratie".
L'Ukraine a quant à elle critiqué ces attributions. Pour l’ambassadeur ukrainien en Allemagne, placer l’Ukraine au même rang des lauréats que son agresseur russe et son complice bélarusse, est vraiment dévastateur.
Une récompense saluée malgré tout au sein du Centre ukrainien pour les libertés civiles.
Parmi les lauréats, le militant et opposant bélarusse Ales Bialiatski. Le comité du Prix Nobel a appelé à sa libération, lui qui est emprisonné par le Bélarus depuis juillet 2021.
Sa femme a déclaré dans un message sur Telegram qu'elle était "heureuse" de ce prix "inattendu" qui est une "récompense pour son travail acharné".
La cheffe de l’opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, a demandé la libération sans délai de tous les prisonniers politiques.
Du côté russe des lauréats, dans l’ONG Memorial, symbole de l’opposition au régime de Vladimir Poutine, cette récompense est accueillie comme un signe de reconnaissance du travail réalisé.
L’ONG Memorial avait déjà été récompensée il y a 13 ans, c’était en 2009. Elle avait reçu le Prix Sakharov du Parlement européen, pour son travail sur les exactions commises en Tchétchénie.