Touche pas à ma plaque ! Quand l'immatriculation ravive les tensions entre Serbes et Kosovars

Une plaque d'immatriculation au Kosovo, source de tensions
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Par Christelle Petrongari avec AFP
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La Serbie et le Kosovo s'étaient données deux mois pour tenter de résoudre un contentieux : la décision de Pristina d'exiger que les Serbes du Kosovo remplacent les plaques d'immatriculation serbes de leurs véhicules par des plaques kosovares. Le délai expire le 31 octobre.

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Les Serbes du Kosovo ont jusqu'à la fin du mois pour changer leur plaque d'immatriculation serbe en plaque kosovare. Un geste pas si anodin.

Les Serbes du Kosovo vont-ils changer leur plaque d'immatriculation ?

Pristina les presse d'appliquer la législation, à savoir poser une plaque kosovare, et refuse de retarder encore sa mise en œuvre.

Le sujet pourrait sembler anodin, pourtant il crée de fortes tensions entre la Serbie et le Kosovo.

"Nous avons déjà reporté la date limite. Au lieu du 30 septembre, la date a été fixée au 31 octobre. Tous les citoyens du Kosovo qui ont des véhicules avec des plaques d'immatriculation obsolètes pourront les convertir en plaques d'immatriculation en vigueur. J'appelle tous les citoyens à convertir leurs voitures avec ces plaques d'immatriculation légales et légitimes" explique Albin Kurti, Premier ministre du Kosovo.

La question est révélatrice de tensions ethniques qui persiste depuis que le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance de la Serbie en février 2008.

Belgrade n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée par le Kosovo en 2008, une décennie après une guerre sanglante qui fit 13 000 morts, en majorité des Kosovars albanais, et ne prit fin qu'avec une campagne de bombardements de l'Otan. Depuis, la région est le théâtre de frictions épisodiques.

Une indépendance reconnue par les États-Unis et les principaux pays de l'Union européenne. La minorité serbe du Kosovo refuse de reconnaître la souveraineté de Pristina et reste largement fidèle à Belgrade dont elle dépend financièrement.

Près de 50 000 à personnes vivant dans les régions à majorité serbe utilisent des plaques d'immatriculation délivrées par Belgrade et refusent de reconnaître les institutions kosovares.

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