La COP 28 sera présidée par le PDG de la compagnie pétrolière nationale émiratie

Sultan Ahmed Al Jaber, ministre émirati de l'Industrie, sera président de la COP 28.
Sultan Ahmed Al Jaber, ministre émirati de l'Industrie, sera président de la COP 28. Tous droits réservés UAE'S MINISTRY OF PRESIDENTIAL AFFAIRS/RASHED AL-MANSOORI/AFP
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Par Euronews avec AFP
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Le PDG de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, pays hôte cette année de la conférence de l'ONU sur le climat, présidera la COP 28. Sa nomination interroge parmi les experts du climat.

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Le PDG de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, pays hôte cette année de la conférence de l'ONU sur le climat, présidera la COP 28, promettant une approche "pragmatique" pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le ministre émirati de l'Industrie, chef du géant pétrolier ADNOC et envoyé spécial pour le changement climatique, Sultan Ahmed al-Jaber, est le "président désigné pour la 28e Conférence des Parties (COP 28)", indique jeudi un communiqué de l'agence de presse officielle WAM. "Nous apporterons une approche pragmatique, réaliste et axée sur les solutions", a déclaré Sultan Ahmed al-Jaber, cité dans le communiqué.

"Premier PDG à présider une COP", Sultan al-Jaber dirige la compagnie pétrolière nationale depuis 2016 mais aussi Masdar, l'entreprise émiratie d'énergies renouvelables.

Les Emirats arabes unis, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, plaident pour une sortie progressive des hydrocarbures, et se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050.

"L'action climatique est une immense opportunité économique d'investissement dans la croissance durable. Le financement est la clé", a affirmé Sultan Ahmed al-Jaber dans le communiqué.

Critiques

En octobre dernier, lors d'un salon international sur le pétrole à Abou Dhabi, il avait plaidé pour une stratégie  en faveur du climat qui inclurait le pétrole dans les décennies à venir. "Le monde a besoin de toutes les solutions possibles: ce n'est pas le pétrole ou le gaz, le solaire ou l'éolien ou le nucléaire, mais tout cela en même temps". "Si nous annulons tous les investissements en hydrocarbures, nous allons, en raison de leur déclin naturel, perdre cinq millions de barils de pétrole par jour chaque année de nos réserves actuelles", avait-il ajouté.

"La nomination de Sultan Ahmed al-Jaber à la présidence de la COP28, alors qu'il occupe le poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale d'Abu Dhabi constitue un conflit d'intérêts scandaleux", a réagi Harjeet Singh, de l'organisation Climate Action Network International.

"La menace constante des lobbyistes des combustibles fossiles lors des négociations climatiques de l'ONU a toujours affaibli les résultats de la conférence sur le climat, mais cette situation atteint un autre niveau dangereux et sans précédent.", a-t-il ajouté.

La dernière conférence mondiale sur le climat, organisée en novembre en Egypte, a été marquée par l'adoption d'une résolution sur l'indemnisation des pays les plus pauvres pour les dégâts causés par le changement climatique. Mais cette COP27 n'a pas réussi à faire progresser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour maintenir l'objectif de limiter le réchauffement de la planète.

La prochaine édition se tiendra à Dubaï en novembre et décembre.

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