Législatives en Tunisie : après le fiasco du premier tour, le second se déroule dimanche

Un homme brandit un drapeau tunisien lors d'une manifestation contre le président tunisien Kaïs Saïed dans le centre-ville de Tunis, en Tunisie, samedi 14 janvier 2023.
Un homme brandit un drapeau tunisien lors d'une manifestation contre le président tunisien Kaïs Saïed dans le centre-ville de Tunis, en Tunisie, samedi 14 janvier 2023. Tous droits réservés Hassene Dridi/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
Par euronews avec AFP
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Les Tunisiens sont appelés à élire dimanche les représentants d'un Parlement aux pouvoirs très réduits par le président Kaïs Saïed

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Le second tour des législatives anticipées a lieu ce dimanche en Tunisie. Tout l'enjeu reposera sur le taux de participation. Au premier tour, il n'était que de 11%, soit la plus forte abstention depuis la Révolution de 2011 qui a fait chuter le dictateur Ben Ali.

Il faut dire que les Tunisiens sont appelés à élire les membres d'un nouveau parlement au pouvoir très limité. La formation de l'assemblée est l'une des dernières étapes d'un système où le président Kaïs Saïed concentre tous les pouvoirs.

Boycott de l'opposition

Comme au premier tour, l'opposition appelle à boycotter le vote. Dans la rue, les avis sont mitigées. La population, désabusée par la politique, a vu son pouvoir d'achat plonger et subit des pénuries.

"Oui j'ai l'intention d'aller voter. Je veux que la situation change", dit cette mère de famille, "Je veux pouvoir trouver du café, du sucre. Où sont ces produits ? Où est le thé, où est l'huile ?"

"Je n'arrive plus à faire confiance"

"Non, je n'ai pas l'intention d'aller voter", dit cette autre Tunisienne. "La situation est de pire en pire, avec ces gens qui ne pensent qu'à leurs propres intérêts et jamais aux nôtres".

"Non, je n'irai pas voter car j'habite loin à Bir El Kassa. Et en plus, je n'arrive plus à faire confiance à quiconque. Je ne voterai pour personne", confie Ridha, un charpentier

Face aux crises politique et économique, quatre organisations ont lancé une "initiative". La puissante centrale syndicale UGTT a constitué un quartette avec la Ligue des droits de l'homme, l'Ordre des avocats ONAT et l'ONG FTDES (Forum tunisien des droits économiques et sociaux). Ensemble, ils entendent élaborer un plan cohérent et indépendant pour disent-ils "sauver le pays".

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