Ukrainiens en Espagne : la difficile insertion dans le marché du travail

Manifestation ukrainienne à Pampelune, Espagne le 24 février2023
Manifestation ukrainienne à Pampelune, Espagne le 24 février2023 Tous droits réservés Alvaro Barrientos/Copyright 2022 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Alvaro Barrientos/Copyright 2022 The AP. All rights reserved
Par Jaime Velazquez
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Beaucoup d'Ukrainiens réfugiés en Espagne ne parviennent pas à trouver un emploi. Certains décident de renter au pays, ou de tenter leur chance ailleurs.

PUBLICITÉ

En Espagne, l'adaptation des réfugiés ukrainiens ne se fait pas sans difficultés. Une partie des 160 000 personnes ayant obtenu une protection temporaire ne dispose toujours pas d'un logement stable, un an après le début de la guerre lancée par Moscou.

Inna réfugiée de Kharkiv a fui avec sa fille. Après avoir passé quelques mois dans un centre d'accueil, elle vit désormais au sein d'une famille espagnole, gage d'un minimum de stabilité. Mais la barrière de la langue reste un obstacle difficile à surmonter, ce qui lui empêche de trouver un travail.

"C'est pourquoi j'apprends l'espagnol. Et puis il y a le problème de la validation de votre diplôme" souligne-t-elle.

Environ 15% des réfugiés ont trouvé un emploi en Espagne, soit 14 000 personnes, c'est moins que dans les autres pays européens où ils sont en moyenne 40% à avoir trouvé un travail.

Sur les 160 000 Ukrainiens ayant obtenu une protection temporaire, 60 000 n'ont toujours pas d'adresse espagnole, et 20 000 vivent encore dans des logements d'accueil d'urgence.

"Certains vivent chez des Ukrainiens installés en Espagne" constate Yuriy Chopyk, représentant des réfugiés et président d'une association défendant localement les droits des Ukrainiens.

Des milliers de personnes ont été contraintes de retourner en Ukraine ou de se rendre dans d'autres pays offrant plus d'opportunités d'emploi et une aide financière directe, tant pour les réfugiés que pour les familles d'accueil.

L'allocation mensuelle de 400 euros décidée par le gouvernement espagnol pour les personnes déplacées tarde à être versée, même "un an plus tard" dénonce Conrado Giménez, Président, Madrina Foundation.

"Nous ne comprenons pas comment une aide financière approuvée il y a longtemps peut ne pas encore être versée" aux bénéficiaires dit-il.

Depuis le mois d'août, 22 000 Ukrainiens sont déjà retournés dans leur pays, avec l'espoir de retrouver sur place leur logement intact. Avec l'intensification des combats et la menace d'une nouvelle offensive d'ampleur de la part de la Russie, un nouvel exode des Ukrainiens est possible dans les prochains mois.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Volodymyr Zelensky veut rencontrer Xi Jinping

Guerre en Ukraine : la situation au 24 février 2023, cartes à l'appui

Le parlement espagnol va examiner un projet de loi pour régulariser des sans-papiers