L'ancien président américain est accusé d'avoir gardé des documents confidentiels en quittant la Maison Blanche, au détriment de la sécurité nationale.
Donald Trump est arrivé en Floride, à Miami, pour le procès qui débute ce mardi concernant les documents emporté par l'ancien Président lorsqu'il a quitté la Maison Blanche.
C'est la première fois qu'un ancien chef d'État américain est convoqué devant la Justice fédérale du pays.
Donald Trump est déjà poursuivi pour avoir truqué ses comptes de campagne, notamment pour payer une actrice de film X avant la campagne de 2016, en échange de son silence sur leur ancienne relation. Il s'agit d'une affaire traitée par l'État de New-York et non par la Justice fédérale. Le procès devrait débuter en 2024.
Il a également été jugé coupable d'une agression sexuelle à l'encontre d'une journaliste, le 9 mai dernier, mais ses avocats ont annoncé qu'il fera appel de cette décision de justice. C'est aussi un tribunal de New York qui a jugé cette affaire.
Cette fois, Donald Trump est accusé d'avoir menacé la sécurité nationale en emportant des milliers de documents, dont certains sur l'Iran ou la Chine, classés confidentiels. Pendant un an et demi, le gouvernement les a réclamé à l’ancien président, qui aurait fait de l'obstruction.
Aux États-Unis, la loi oblige les anciens chefs d'Etat à fournir leur documentation aux Archives nationales.
L'ex-Président crie au scandale ; il se déclare innocent et victime d'un acharnement judiciaire. Les autorités de Floride craignent les débordements de ses supporters, qui étaient déjà des milliers réunis dans les rues de Miami à la veille du procès.
Candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump est inculpé de 37 chefs d'accusation. La peine maximale qu'il risque pour cette affaire de documents classifiés est de 20 ans de prison.
Par ailleurs, le procureur Jack Smith conduit une autre investigation fédérale concernant l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.
Enfin, l'État de Géorgie, enquête sur les pressions exercées sur ses responsables politiques à la fin de l'année 2020, pour influencer le résultat de l’élection présidentielle.