Législatives en Grèce : la droite de Kyriakos Mitsotakis largement en tête

Kyriakos Mitsotakis, premier ministre sortant et leader de la Nouvelle Démocratie (centre-droit) au QG du parti à Athènes, dimanche 25 juin 2023.
Kyriakos Mitsotakis, premier ministre sortant et leader de la Nouvelle Démocratie (centre-droit) au QG du parti à Athènes, dimanche 25 juin 2023. Tous droits réservés Petros Giannakouris/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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Le parti de l’ancien Premier ministre est arrivé largement en tête du scrutin ce dimanche 25 juin, selon les résultats partiels. Ceux-ci devraient lui assurer une majorité absolue pour former "un gouvernement stable".

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La droite de Kyriakos Mitsotakis a remporté une large victoire aux élections législatives dimanche en Grèce, s'adjugeant une majorité absolue qui va permettre au dirigeant d'entamer un nouveau mandat de Premier ministre.

Le Président chypriote Níkos Christodoulídis, le Premier Ministre finlandais Petteri Orpoet le président du groupe PPE au Parlement européen, dont Nouvelle-Démocratie fait partie, ont félicité Kyriakos Mitsotakis pour sa victoire.

La Nouvelle-Démocratie (ND), au pouvoir de 2019 à fin mai, obtient 40,5% des voix, soit largement plus du double que son principal adversaire, la gauche Syriza emmenée par Alexis Tsipras, selon des résultats portant sur plus de 90% des bureaux de vote.

Syriza, qui a déjà subi un revers cinglant lors du premier scrutin il y a cinq semaines, ne recueille que 17,8% des suffrages, soit 2,2 points de moins que le 21 mai.

Ce résultat devrait assurer à la droite 158 sièges sur les 300 du Parlement monocaméral grec, selon des analystes.

Avec un tel score, Kyriakos Mitsotakis, un diplômé de Harvard (Etats-Unis) issue d'une dynastie politique grecque, est assuré de retrouver le fauteuil de Premier ministre qu'il a dû céder fin mai, avant la tenue des deuxièmes élections.

"Le peuple, pour la deuxième fois en quelques semaines, nous a donné un mandat fort pour avancer vers les grands changements dont le pays a besoin", s'est félicité le dirigeant de 55 ans dimanche soir devant ses troupes.

Michael Varaklas/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
L'avenir à la tête de Syriza de l'ex-Premier ministre (2015-2019) qui a battu le pavé pour dénoncer l'"arrogance" de la droite, devrait se jouer lors de ces électionsMichael Varaklas/Copyright 2023 The AP. All rights reserved

La Grèce en bleu

"Toute la Grèce est bleue!", a-t-il également lancé devant ses partisans en liesse, en référence à la couleur de son parti.

"La Nouvelle-Démocratie est le parti du centre droite le plus fort en Europe!", a-t-il également assuré, s'exprimant en bras de chemise devant le siège de son parti à Athènes.

Quatre ans après son accession au pouvoir, Nouvelle-Démocratie améliore son score par rapport à 2019 où elle avait obtenu 39,85% des voix.

Huit partis devraient franchir le seuil des 3% nécessaire pour entrer au Parlement, selon ces résultats partiels, dont le parti d'extrême droite "Spartiates", soutenu par un ancien cadre de la formation néo-nazie Aube dorée, Ilias Kassidiaris, qui purge actuellement une lourde peine de prison.

Kyriakos Mitsotakis, avait recueilli le 21 mai 40,79% des suffrages.

Mais cette avance ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d'alliance.

Il avait exclu de bâtir une coalition et réclamé de nouvelles élections, comptant pour cela sur un mode de scrutin qui accorde au parti arrivé en tête un "bonus" pouvant aller jusqu'à 50 sièges.

Face à lui, Alexis Tsipras encaisse une nouvelle lourde défaite, après une gifle il y a cinq semaines lorsque Syriza était tombée à 20,07% des suffrages, soit une chute de plus de 11,5 points par rapport à 2019.

La question de son avenir à la tête du parti devrait désormais se poser alors que déjà après la défaite du 21 mai, l'ancien Premier ministre (2015-2019) et chouchou de la gauche radicale en Europe avait reconnu avoir songé à démissionner.

"Choix de la raison"

Dans le quartier athénien de Pangrati, Aris Manopoulos, un commerçant d’une cinquantaine d'années, explique avoir fait le "choix de la raison".

"J'ai voté pour Nouvelle-Démocratie pour que le pays aille de l'avant, et qu'il continue à se redresser économiquement", confie-t-il.

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Ces derniers jours, M. Mitsotakis avait appelé les Grecs à lui accorder une large majorité.

En se détournant largement de Syriza, les Grecs semblent montrer qu'ils veulent définitivement tourner la page des années d'âpre crise financière et de plans de sauvetage aux conditions drastiques qui les ont considérablement appauvris.

Kyriakos Mitsotakis n'a d'ailleurs cessé de brandir son bilan économique, marqué par un rebond de la croissance - à 5,9% en 2022 -, et un chômage en baisse après une décennie de crise.

Il a promis des augmentations de salaires, notamment pour les plus faibles revenus, principale préoccupation des Grecs qui subissent la cherté de la vie.

"Les grandes réformes vont avancer rapidement", a-t-il assuré dimanche soir, affirmant vouloir des "augmentations de salaires et la réduction des inégalités".

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Kyriakos Mitsotakis s'est également engagé à procéder à des embauches massives dans le secteur de la santé publique, qui souffre de manques criants de moyens depuis la crise financière et les cures d'amaigrissement drastiques imposés dans de nombreux services publics.

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