Italie : le testament de Silvio Berlusconi rendu public

Les proches de Silvio Berlusconi à ses obsèques, à Milan, Italie, le 14 juin2023.
Les proches de Silvio Berlusconi à ses obsèques, à Milan, Italie, le 14 juin2023. Tous droits réservés Claudio Furlan/LaPresse
Tous droits réservés Claudio Furlan/LaPresse
Par Euronews avec AFP/ANSA
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le magnat des médias et ex-Premier ministre italien a légué 100 millions d’euros à sa dernière compagne, Marta Fascina.

PUBLICITÉ

Le magnat des médias et ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi, décédé le 12 juin à 86 ans, a légué 100 millions d'euros à sa dernière compagne Marta Fascina, âgée de 33 ans, selon son testament rendu public jeudi.

Marta Fascina, que Berlusconi appelait "ma femme" même s'ils n'étaient pas mariés, est aussi députée du parti Forza Italia fondé par le milliardaire. Adoré ou détesté, cet amateur assumé de femmes beaucoup plus jeunes que lui, y compris des call-girls, a été impliqué dans une myriade de procès liés à des réceptions sulfureuses et controversées.

Sa dernière compagne bénéficie d'un legs important mais somme toute modeste comparé au patrimoine de Silvio Berlusconi, estimé par Forbes à 6,4 milliards d'euros et dont l'essentiel ira à ses cinq enfants issus de deux mariages, auxquels le testament a été lu mercredi et dont le contenu a été rendu public par l'agence italienne Ansa.

Les dispositions concernant ses multiples propriétés immobilières ou encore ses yachts n'étaient pas immédiatement connues.

Nés du premier mariage du magnat des médias avec Carla Dall'Oglio, Marina et Pier Silvio Berlusconi auront ensemble une part de 53% de la holding familiale Fininvest, a indiqué à l'AFP une source financière après l'ouverture de son testament. Les trois autres enfants, Luigi, Eleonora et Barbara, issus du second mariage avec l'ex-actrice Veronica Lario, contrôleront ensemble les 47% restants.

M. Berlusconi avait pris ces dispositions concernant Fininvest en 2006 juste avant d'être hospitalisé à Milan.

La holding familiale contrôle une myriade de sociétés, dont le groupe de télévision MediaForEurope (ex-Mediaset), dirigé par Pier Silvio Berlusconi, les éditions Mondadori, présidées par Marina Berlusconi, et la banque Mediolanum.

Le bénéfice net de la holding familiale a baissé de 44% à 200,2 millions d'euros l'an dernier alors que son chiffre d'affaires est resté quasiment stable à 3,82 milliards d'euros.

Le testament de Berlusconi, qui a dominé la vie politique italienne durant des décennies, était accompagné d'un mot manuscrit destiné à ses enfants : "Merci, tant d'amour pour vous tous, votre papa".

M. Berlusconi, dont les origines de la fortune restent entourées de mystère, laisse également 100 millions à son frère Paolo, ainsi que 30 millions d'euros à son sulfureux ami et associé Marcello Dell'Utri, co-fondateur de Forza Italia, qui a fait de la prison dans les années 2010 pour avoir joué le rôle d'intermédiaire entre Berlusconi et Cosa Nostra, la mafia sicilienne, dans les années 70.

Les dispositions concernant Marta Fascina et M. Dell'Utri, écrites à l'encre noire et contenues dans une enveloppe non cachetée, datent de janvier 2022 et sont justifiées ainsi par leur auteur : "Pour l'affection que je leur ai portée et celle qu'ils m'ont portée à moi".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

A Milan, des funérailles d'Etat pour Silvio Berlusconi

Cinq enfants, un empire médiatique, un parti politique : la délicate succession de Silvio Berlusconi

Procès, showbusiness et Milan AC : comment Silvio Berlusconi a changé la politique italienne ?