Washington tente de se justifier après l’annonce de la livraison à l’Ukraine d’armes à sous-munitions, interdites dans de nombreux pays.
Les Etats-Unis ont franchi vendredi un pas supplémentaire dans la guerre en Ukraine, en décidant de livrer à Kyiv des armes à sous-munitions qui tuent à l'aveugle et sont interdites dans nombre de pays notamment européens.
Washington a tenté de se justifier après cette annonce qui a suscité un certain embarras du côté des Européens.
"Nous travaillons avec l'Ukraine pour minimiser les risques liés à cette décision", a déclaré Colin Kahl, sous-secrétaire américain à la Défense.
"Le gouvernement ukrainien nous a donné des assurances écrites sur l'utilisation responsable de ces armes, notamment qu'ils ne les utiliseront pas dans des zones urbaines peuplées de civils, a-t-il ajouté. Et qu'il notera les endroits où il utilise ces armes, ce qui simplifiera les efforts de déminage ultérieurs".
Ces armes dites à sous-munitions dispersent ou libèrent des petites charges explosive conçues pour exploser avant, à, ou après l'impact. Selon le type d'arme utilisé, le nombre de sous-munitions dispersées peut aller de quelques dizaines à plus de 600.
la présence de ces armes risque de poser un danger à long terme en raison notamment des charges non explosées, provoquant la colère des ONG.
L'organisation Human Rights Watch estime que cette décision "va inévitablement provoquer des souffrances à long terme et saper les efforts internationaux pour éradiquer leur utilisation".
"Le secrétaire général de l'ONU soutient la Convention sur les armes à sous-munitions qui, comme vous le savez, a été adoptée il y a 15 ans, a rappelé Farhan Haq, porte-parole d'Antonio Guterres. Il souhaite que les pays respectent les termes de cette convention."
L’utilisation et la production de ces armes ont été interdites dans de nombreux pays dans le cadre de la Convention d’Oslo en 2008. Mais pas aux Etats-Unis, en Russie ou en Ukraine.