La Turquie a donné son accord lundi à l'adhésion de la Suède à l'Otan. Le ministre hongrois des Affaires étrangères a également annoncé ce mardi que son pays allait ratifier le processus.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, réélu fin mai pour cinq ans, a accepté de transmettre le protocole d'adhésion de la Suède au Parlement turc "dès que possible", s'est réjoui le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, depuis Vilnius, en Lituanie.
"Finaliser l'adhésion de la Suède à l'Otan est une étape historique qui bénéficie à la sécurité de tous les alliés de l'Otan en cette période critique. Elle nous rend tous plus forts et plus en sécurité", a-t-il lancé.
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a salué "un bon jour" pour son pays et un "très grand pas".
Signal positif de la Hongrie
Le parallèle avec le précédent sommet de l'Alliance atlantique à Madrid, il y a un an, est frappant. A l'époque, déjà, il avait fallu des heures de négociations pour arracher au chef de l'Etat turc un soutien à l'invitation initiale adressée à Stockholm.
En début de journée, pourtant, M. Erdogan avait jeté un froid sur les perspectives d'un règlement rapide de cette question, en liant l'adhésion de la Suède à l'Otan à celle - au point mort depuis plusieurs années - de la Turquie à l'Union européenne.
Une rencontre avec le président du Conseil européen Charles Michel avait laissé entrevoir une éclaircie, ce dernier évoquant, dans un tweet, leur volonté commune de "redynamiser" les relations Turquie-UE.
La Hongrie, qui n'a pas encore ratifié l'adhésion de la Suède à l'Otan, a donné elle aussi ce mardi un signal positif, au lendemain de l'accord donné par la Turquie.
"Notre position est claire: le gouvernement soutient l'accession de Stockholm à l'Alliance atlantique. (...) L'achèvement du processus de ratification n'est maintenant plus qu'une question technique", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto sur son compte Facebook, avant de décoller pour le sommet de l'Otan à Vilnius, en Lituanie.
Le Parlement a bouclé sa session extraordinaire d'été vendredi mais il n'est pas exclu qu'il convoque une nouvelle réunion dans les prochains jours pour procéder au vote.
Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban, qui est proche du président turc Recep Tayyip Erdogan, avait fait part la semaine dernière de son "soutien" à la candidature suédoise, promettant de "ne pas tergiverser" en cas de changement de position d'Ankara.