Adhésion à l'UE : la Géorgie doit d'abord faire des réformes, selon Josep Borrell

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, lors d'une réunion au Parlement européen à Bruxelles, mercredi 28 avril 2021.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, lors d'une réunion au Parlement européen à Bruxelles, mercredi 28 avril 2021. Tous droits réservés Johanna Geron, Pool via AP
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Par Euronews avec AFP
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En visite à Tbilissi, le chef de la diplomatie européenne a appelé le pays à adopter "des réformes profondes" et à "adhérer aux valeurs européennes".

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La Géorgie doit adopter "des réformes profondes" et "adhérer aux valeurs européennes" si elle veut obtenir le statut de candidat à l'Union européenne, a prévenu jeudi à Tbilissi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

"Les portes de l'Union européenne sont ouvertes à la Géorgie, et l'Union européenne s'est engagée à soutenir la Géorgie sur le chemin d'une adhésion à l'Union européenne", a déclaré M. Borrell lors d'une conférence de presse.

"Le statut de candidat doit être obtenu en adoptant des réformes profondes et en adhérant aux valeurs de l'Union européenne", a-t-il toutefois rappelé, ajoutant : "Pour être franc, il y a encore du travail à faire".

"La Géorgie devrait utiliser le peu de temps qu'il lui reste pour répondre aux principales exigences en matière de réformes", a fait valoir M. Borrell en référence à la prochaine évaluation par le Conseil européen des avancées de la Géorgie prévue en octobre.

L'UE a refusé en juin 2022 à la Géorgie le statut de candidat à l'intégration, qu'elle a en revanche accordé à l'Ukraine et à la Moldavie.

Bruxelles demande notamment à Tbilissi des réformes en matière de justice, de système électoral, de liberté de la presse et de lutte contre les oligarques.

La présidente pro-européenne menacée

La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, ancienne diplomate française, a rencontré plusieurs dirigeants européens ces dernières semaines pour tenter de les convaincre de donner une chance à la Géorgie.

Mais le parti au pouvoir “Rêve géorgien”, proche de Moscou, a lancé une procédure de destitution à son encontre. 

Élue en 2018 avec le soutien de cette formation, la cheffe de l'Etat s'oppose désormais à sa politique de proximité avec la Russie.

Salomé Zourabichvili a reçu cette semaine le soutien du président français Emmanuel Macron.

"Je veux ici lui dire tout mon soutien pour le combat courageux qu'elle mène, pour la démocratie, pour l'Etat de droit et pour ce qui est je crois l'avenir du peuple géorgien, c'est-à-dire véritablement cet ancrage européen", a-y-il déclaré dans une vidéo postée sur X (anciennement Twitter) par son homologue en marge d'un entretien à Paris.

Selon l'Elysée, Emmanuel Macron, "conscient de l'attachement des Géorgiennes et des Géorgiens aux valeurs qui sont au fondement du projet européen", "a appelé les autorités géorgiennes à redoubler d'efforts pour mettre en œuvre les réformes nécessaires pour progresser sur le chemin européen".

Début mars, des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté à Tbilissi, accusant le gouvernement de s'éloigner des aspirations pro-occidentales du pays.

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