La Russie "sera ravie" si la Géorgie échoue à rejoindre l'UE, affirme Josep Borrell

Josep Borrell et le Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili.
Josep Borrell et le Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili. Tous droits réservés STRINGER/AFP
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Par Euronews avec AFP
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Un éventuel échec géorgien dans l'adhésion à l'UE va réjouir la Russie, a affirmé vendredi à Tbilissi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en exhortant la Géorgie à mettre en place des réformes démocratiques.

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L'UE a refusé en juin 2022 à la Géorgie, dont les aspirations européennes sont vues d'un très mauvais oeil par Moscou, le statut de candidat à l'intégration, qu'elle a en revanche accordé à l'Ukraine et à la Moldavie.

Lors d'une visite à Tbilissi vendredi, M. Borrell a assuré que "la Géorgie appartient sans doute à la famille européenne", tout en soulignant que cette ex-république soviétique du Caucase n'a rempli pour l'heure que trois sur douze critères avancés par l'Union européenne (UE) comme condition préalable à l'octroi du statut de candidat.

"La Russie sera ravie si nous échouons" à intégrer la Géorgie à l'UE, a déclaré M. Borrell, lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre géorgien, Irakli Garibachvili, en promettant toutefois que "l'UE n'abandonnera pas la Géorgie".

Il a également critiqué la récente décision de Tbilissi de relancer les vols directs vers la Russie, en appelant la Géorgie à s'aligner à la politique de l'UE - qui a suspendu ses liaisons - à l'égard de Moscou.

Pour sa part, M. Garibachvili a assuré que Tbilissi était "entièrement" avec l'UE "lorsqu'il s'agit de l'invasion russe de l'Ukraine, de la démocratie et des droits humains".

"L'unique bonne décision politique serait d'accorder à la Géorgie le statut de candidat à l'UE vers la fin de l'année", a-t-il estimé.

La prochaine évaluation par le Conseil européen des avancées de la Géorgie est prévue en octobre.

Bruxelles demande notamment à Tbilissi des réformes en matière de justice, de système électoral, de liberté de la presse et de lutte contre les oligarques.

Début mars, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tbilissi, accusant le gouvernement de s'éloigner des aspirations pro-occidentales du pays.

La Géorgie, une ex-république soviétique défaite lors d'une courte guerre contre la Russie en 2008, ambitionne officiellement de rejoindre l'UE et l'Otan, une aspiration soutenue par au moins 80% de sa population selon des sondages.

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