En grève de la faim, Thomas Brail, l'arboriste-militant, a été délogé de son platane à Paris

Le Français Thomas Brail (à droite), fondateur du GNSA (Groupement national pour la surveillance des arbres), et d'autres militants écologistes dans un platane à Paris.
Le Français Thomas Brail (à droite), fondateur du GNSA (Groupement national pour la surveillance des arbres), et d'autres militants écologistes dans un platane à Paris. Tous droits réservés LUDOVIC MARIN/AFP or licensors
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Par euronews
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En grève de la faim, Thomas Brail, l'arboriste-militant, a été délogé de son platane à Paris, juste à la veille de se lancer dans une grève de la soif. Il voulait aller jusqu'au bout pour tenter d'empêcher la construction du projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castres

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Thomas Brail, militant écologiste et arboriste, s'était attaché à un platane devant le ministère français de la Transition écologique à Paris pour combattre un projet d'autoroute entre Toulouse et Castres, projet dévastateur pour l'écosystème selon lui. 

Il était en grève de la faim depuis début septembre, une vingtaine de jours, mais ce matin, vers 7h30, un important dispositif de forces de l'ordre, accompagné des pompiers avec une grande échelle, sont intervenus.

Un médiateur est monté pour discuter avec lui et vérifier leurs conditions de sécurité. Un autre grimpeur se trouvait avec lui, ainsi qu'un journaliste qui avaient passé la nuit à ses côtés. Le quartier avait été bouclé.

Vers 8h45, Thomas Brail est reparti dans une ambulance. Le journaliste et l'autre grimpeur sont restés libres, au sol. 

Thomas Brail devait commencer une grève de la soif dès demain, lundi 25 septembre, au nom de la Défense des arbres.

Ce projet d'autoroute A69 est soutenu par les politiques et des collectifs citoyens de chefs d'entreprises, mais il a reçu un avis défavorable de l'Autorité environnementale. 

Dans ce combat, au moins sept autres personnes sont aussi en grève de la faim. L'arboriste-grimpeur a été reçu la semaine dernière par le ministre des Transports, Clément Beaune, sans succès. 

Même si Thomas Brail dit toujours vouloir travailler avec le gouvernement pour une politique de l’arbre en France.

Les élus locaux assurent avoir  reçu "des assurances" de la part du ministère des Transports, mais aussi de la Première ministre et de l'Elysée, que les travaux allaient se poursuivre.

"Aujourd'hui, c'est le temps du chantier, de la réalisation parce que tout a été fait et entériné", a soutenu Philippe Griffol, représentant de l'association Via 81, qui rassemble des citoyens et chefs d'entreprises favorables à l'A69.

Plusieurs recours ont été lancés contre la construction de l'autoroute qui fait partie des projets prioritaires en matière de transports depuis le quinquennat Hollande, mais aucun n'a pour l'heure abouti.

Une requête auprès du tribunal administratif de Toulouse doit encore être examinée et un pourvoi a été déposé en août auprès du Conseil d'Etat pour demander la suspension des travaux.

En mai, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune avait dit qu'il souhaitait que l'autoroute "se fasse" mais avait demandé au concessionnaire Atosca des "améliorations" pour réduire son impact environnemental.

"Le projet actuel prévoit cinq fois plus d’arbres replantés que d’arbres coupés", indique désormais le ministère des Transports.

Sources additionnelles • AFP, Le Monde, France 3, réseau social X

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