La Russie souhaite lutter contre le terrorisme et le trafic de drogues en Asie avec les talibans

La Russie souhaite collaborer avec les talibans pour éradiquer le trafic de drogues et le terrorisme.
La Russie souhaite collaborer avec les talibans pour éradiquer le trafic de drogues et le terrorisme. Tous droits réservés Alexander Zemlianichenko/Copyright 2021 The AP. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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La Russie souhaite lutter contre le terrorisme et le trafic de drogues avec les talibans... deux menaces qui inquiètent Moscou en Asie, mais de nouveaux partenariats restent peu probables.

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Serait-ce la fin de l'isolement international pour le régime taliban ? Les nouveaux maîtres de l'Afghanistan ont été invités à Kazan, dans le sud-ouest de la Russie, pour discuter de la lutte contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants avec Moscou, le Pakistan, l'Ouzbékistan et l'Iran.

C'est la cinquième fois que le Kremlin organise cette réunion... Il espère ainsi créer de nouveaux partenariats en Asie.

"Le principal défi de politique étrangère dans la région est de mettre fin au terrorisme transfrontalier. Et tout indique que les talibans n’ont pas arrêté les groupes d’insurgés qui pourraient vouloir traverser le fleuve et pénétrer en Asie centrale" explique David Loyn, chercheur principal au King's College de Londres.

Depuis leur arrivée au pouvoir en août 2021, les talibans cherchent à éradiquer le trafic de drogue en Afghanistan, sans grand succès. Ces drogues finissent principalement en Russie.

"Je pense que Moscou voudrait probablement payer les talibans pour éradiquer le trafic d'héroïne et les aider à écraser la rébellion de l’Etat islamique en Afghanistan. Mais bien entendu, la Russie n’est tout simplement pas en mesure financièrement de le faire aujourd’hui" précise Anatol Lieven, directeur pour l'Eurasie au Quincy Institute for Responsible Statecraft.

David Loyn ajoute : "je pense que ce qu'ils essaient de collaborer avec les talibans dans un sens géopolitique plus large, en cherchant à gagner de l'influence à des endroits où l'Amérique est désormais considérée comme très faible. Le retrait de l'administration Biden a constitué un véritable revers pour la politique américaine dans la région, et la Russie tente de combler le vide."

Mais la probabilité de nouer des partenariats solides reste très limitée, selon David Loyn : "la véritable prise de décision des talibans se fait à Kandahar, dans le Sud, sous la direction de Baitullah Akhundzada, le chef suprême des talibans. Et il n'est pas présent à la table de ces discussions, ni les conservateurs idéologiques qui l'entourent, et qui insistent pour que les écoles de filles restent fermées et que presque toutes les opportunités d'emploi soient fermées aux femmes."

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