450 membres du clergé et laïcs sont réunis au Vatican pour tenter de remettre les fidèles au centre du fonctionnement de l'institution.
C'est un synode que beaucoup qualifient d' "historique" pour l'Église : à partir de ce 4 octobre et pendant un mois, pour la première fois, des laïcs, y compris des femmes, vont discuter et délibérer aux côtés des évêques.
Ces 450 participants doivent débattre de sujets comme l'union des couples homosexuels ou l'ordination des femmes.
L'aile conservatrice du clergé s'oppose à tout changement : cinq cardinaux ont ainsi publié le mardi 3 octobre une "lettre ouverte aux catholiques" pour "informer" les fidèles de la "gravité" de la situation. Il s'agit de l'Allemand Walter Brandmüller, l’Américain Raymond Burke, le Mexicain Sandoval Íñiguez, le Guinéen Robert Sarah et le Chinois Joseph Zen.
Ces cardinaux avaient déjà fait part de leurs "doutes" au pape, en juillet (la liste de dubia constitue une série de questions posées formellement au pape, selon le droit canon).
Le cardinal Burke a précisé qu'ils ne contestaient pas l'autorité du pape mais qu'ils craignaient que l'acceptation de certains changements dans l'Église ne conduise à un schisme.
En début de semaine, le Vatican a publié la réponse du pape François à ces doutes. Le souverain pontife suggère d'envisager la bénédiction des couples homosexuels, même si elle ne pourrait s'apparenter aux liens sacrés du mariage.
Toujours du côté de ceux qui plaident l'ouverture, la conférence sur l'ordination des femmes s'est tenue ce mardi 3 octobre à Rome. Ses participants espèrent que le synode permettra de mieux intégrer les femmes dans l'Église catholique en abordant notamment la question de leur ordination.