C'est une mini-révolution pour le Vatican : les femmes auront désormais le droit de voter les textes lors des prochains synodes, ces grandes assemblées convoquées à Rome pour discuter des thématiques d'avenir de l'Église. Cette ouverture progressive était souhaitée par le pape François.
C'est une petite révolution au sein de l'Eglise catholique : à l'occasion de la 16ème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques qui doit se tenir ce mercredi, le pape François invite les laïcs et les femmes à prendre part aux consultations et aux votes. Un geste d'ouverture au monde et de modernité, voulu par le souverain pontife depuis le début de son mandat.
"Il y a 700 millions de femmes catholiques dans le monde. Il est donc temps que l'Église les écoute réellement. Et ce que nous avons entendu tout au long du processus synodal, c'est qu'elles veulent servir l’Église. Les femmes revendiquent un statut d'égalité" explique Kate McElwee, directrice exécutive de la Conférence pour l'ordination des femmes.
Seules 54 femmes sur les 464 participantes au Synode auront le droit de vote, mais les appels à plus d'égalité viennent des 4 coins du monde. Sheila Pires, secrétaire de la Commission d'information du Synode des évêques, affirme : "les femmes catholiques veulent se voir attribuer de meilleures positions de leadership, elles veulent que leur voix soit entendue, durant la prise de décision, les femmes veulent y participer."
Désormais, les femmes participeront aux débats et voteront les résolutions finales prises lors de cette assemblée, un privilège réservé jusque là aux prélats... Cette décision ne ferait pas l'unanimité au sein des fidèles.
"Il faut à la fois un changement de culture, de mentalité, c'est une question d'attitude, d'éducation et ce n'est pas facile" précise Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode sur la Synodalité.
Autre nouveauté du synode, la place élargie des laïcs et des jeunes en particulier, dont la voix doit être mieux entendue, a précisé le Vatican. Un jésuite proche de la communauté LGBT et activiste d'une ONG qui vient en aide aux migrants en Méditerranée seront présents à l'Assemblée.