Après avoir choisi d'échapper aux bombes, les déplacés de Gaza face à la famine

Des Palestiniens s'entassent dans l'attente d'une distribution de nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, 8 novembre 2023.
Des Palestiniens s'entassent dans l'attente d'une distribution de nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, 8 novembre 2023. Tous droits réservés Hatem Ali/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par Correspondant d'Euronews à Gaza, Nebal Hajjoo
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Des familles palestiniennes déplacées tentent de survivre avec moins d'un repas par jour. Elles ont désespérément besoin de l’aide humanitaire qui s’accumule à Rafah.

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Ils ont fui leurs maisons sans argent ni biens et n'ont rien à se mettre sous la dent. Les Palestiniens déplacés par les bombardements sur Gaza subissent une autre guerre, celle de la faim, en plus de l'horreur qu'ils ont laissé derrière eux. 

Dans ce camp de déplacés, obtenir un repas par jour relève d'une mission impossible.

Yamen Labad, enfant palestinien déplacé témoigne : 

"J'ai allumé ce bois pour faire cuire du blé pour moi et mes frères afin que nous puissions manger. Nous n'avons pas mangé depuis hier".

Batoul Al-Skafi, une petite fille palestinienne ajoute : 

"Lorsque ma mère prépare de la nourriture, elle la partage entre mes frères et moi. Parfois je reçois un pain et parfois je dors affamée parce qu'il n'y a pas de pain".

Les familles du camp nous disent que la vie y est très difficile et qu'elles passent de nombreux jours sans manger. 

Cette femme déplacée cuisine les haricots et le molokhiya qu'elle a obtenus grâce à l'aide des voisins : 

"Il est difficile d'obtenir du pain, de l'eau encore plus et de la farine. Il n'y a pas d'aide et la situation des enfants est difficile. Il n'y a qu'un seul repas par jour, le déjeuner. Il n'y a pas de petit-déjeuner ni de dîner. La situation est difficile. Nous avons fui notre maison rapidement, nous ne nous attendions pas à ce que la guerre arrive, alors nous n'avons rien et pas d'argent", explique Umm Mahmoud Al-Athamna.

La nourriture est devenue très rare sur les marchés en raison de l'interdiction faite à l'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza.

De nombreuses familles ont échangé une mort certaine sous les bombes contre une mort lente dans les camps de réfugiés.

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