Droit à l'avortement dans la constitution : le feu vert des députés français

L'Assemblée nationale, Paris le 4 janvier 2022.
L'Assemblée nationale, Paris le 4 janvier 2022. Tous droits réservés Francois Mori/Copyright 2022 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Francois Mori/Copyright 2022 The AP. All rights reserved
Par euronews avec agences
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Associée à la gauche, la majorité présidentielle est parvenue mardi à adopter le projet de loi visant à constitutionnaliser le droit à l'avortement. Ne reste plus qu'à convaincre les sénateurs.

PUBLICITÉ

En France, les députés ont franchi une nouvelle étape ce mardi en adoptant à une large majorité un projet de loi prévoyant d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution.

Par 493 voix contre 30, la majorité présidentielle s’est associée avec la gauche.

" Le gouvernement et l'Assemblée n'ont pas raté leur rendez-vous avec l'Histoire", a aussitôt fait savoir le ministre de la Justice. 

A droite, une poignée de députés Républicains, a clairement manifesté son opposition à ce texte : ces élus estiment que le droit à l'avortement n'est pas menacé en France et que le projet de loi reposerait "sur des fantasmes", selon la députée Anne-Laure Blin.

Cette suggestions d'inscrire l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution française est apparue au lendemain d'une décision historique de la Cour suprême des Etats-Unis remettant en cause le droit à l'avortement. 

Mais le chemin reste encore étroit, le Sénat français doit également se prononcer. Or la majorité républicaine se montre nettement plus réticente.

Le président du Palais du Luxembourg, Gérard Larcher, a déjà exprimé ses réserves, jugeant que "la Constitution n'est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux ". Un avis partagé par le président du groupe LR, Bruno Retailleau, et par le chef de file des centristes, Hervé Marseille. 

En cas de divergence entre les deux Chambres, la navette parlementaire se poursuivra. Si, en revanche, le Sénat finit par adopter le texte dans les mêmes termes que l'Assemblée, le Parlement se réunira en Congrès à Versailles le 5 mars prochain pour valider la constitutionnalisation de l'IVG. Ce serait alors une première pour Emmanuel Macron qui, depuis son élection en 2017, n'est jamais parvenu à faire modifier la constitution française.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

En Russie, nouveau tour de vis contre le droit à l'avortement

Débat au Parlement européen sur le droit à l’avortement en Pologne

Droit à l'avortement aux Etats-Unis : manifestation devant la Maison Blanche