Après la large victoire de Donald Trump au "Super Tuesday", Nikki Haley jette l'éponge

Nikki Haley au Texas, le lundi 4 mars 2024.
Nikki Haley au Texas, le lundi 4 mars 2024. Tous droits réservés AP Photo/David J. Phillip
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Par euronews avec agences
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Nikki Haley, la candidate républicaine, largement battue par Donald Trump lors du Super Tuesday, a finalement annoncé son retrait de la campagne, tout en appelant l'ex-président américain à rallier les électeurs républicains modérés.

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Elle n'avait plus le choix. Nikki Haley, 52 ans, a annoncé mercredi suspendre sa campagne présidentielle après avoir été largement battue lors du Super Tuesday,  laissant Donald Trump comme l'unique candidat pour l'investiture républicaine de 2024.

L'ex-ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU n’aurait toutefois pas l’intention de soutenir Donald Trump. Au lieu de cela, elle devrait l’encourager à gagner le soutien de la coalition des républicains modérés et des électeurs indépendants qui l’ont soutenue.

Sur les quinze Etats en lice, la candidate républicaine n’en a remporté qu’un seul, le très rural Vermont, dans le nord-est des Etats-Unis. Tous les autres lui ont préféré Trump, le plus souvent avec des marges colossales.

L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud, a été la première rivale importante de Donald Trump lorsqu'elle s'est lancée dans la course en février 2023. Elle a passé la phase finale de sa campagne à mettre en garde de manière agressive le Parti républicain contre la réélection de l'ancien président, qui, selon elle, était trop abîmé par le chaos judiciaire ambiant et par des griefs personnels pour vaincre Joe Biden en novembre.

Son retrait des primaires républicaines autorise désormais Donald Trump à se concentrer uniquement sur sa probable revanche face à l'actuel locataire de la Maison Blanche.  

L'ancien président est en passe d'atteindre les 1 215 délégués nécessaires pour décrocher l'investiture républicaine plus tard ce mois-ci et devrait être désigné comme candidat républicain lors de la convention du parti cet été.

La défaite de Nikki Haley marque un coup douloureux, bien que prévisible, pour les électeurs, les donateurs et les responsables du Parti républicain qui se sont opposés à Donald Trump et à sa politique enflammée de Make America Great Again. Elle était particulièrement populaire parmi les électeurs modérés et ceux qui ont fait des études universitaires, des circonscriptions qui joueront probablement un rôle central dans les élections générales. On ne sait pas vraiment si DonaldTrump, qui a récemment déclaré que les donateurs de Nikki Haley seraient définitivement bannis de son mouvement, pourra finalement unifier un parti profondément divisé.

Les alliés de la candidate notent qu’elle a dépassé la plupart des attentes du monde politique en allant aussi loin même si elle a mis du temps à critiquer directement son ancien patron.

Donald Trump a déclaré mardi soir que le Parti républicain était uni derrière lui, mais dans une déclaration peu de temps après, la porte-parole de Haley, Olivia Perez-Cubas, a déclaré : "l''unité ne s'obtient pas en affirmant simplement : 'Nous sommes unis' "

Nikki Haley a clairement indiqué qu’elle ne voulait pas devenir vice-présidente de DonaldTrump ni se présenter sur un ticket tiers organisé par le groupe No Labels. Elle quitte donc la course avec un profil national élevé qui pourrait l'aider dans une future campagne présidentielle.

L'ancien chef d'Etat et l'actuel président Joe Biden ont tous deux appelé les électeurs de Nikki Haley à les rejoindre. Le milliardaire a invité les soutiens de Nikki Haley à rallier "le plus grand mouvement de l'histoire" des Etats-Unis. Le démocrate, lui aussi quasiment assuré d'être au rendez-vous de la présidentielle de novembre pour son parti, a quant à lui affirmé qu'il y avait "une place pour eux" dans son camp.

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