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L'Allemagne devrait livrer des missiles Taurus à l'Ukraine, selon l'ancien chef de l'OTAN

Anders Fogh Rasmussen prend la parole lors du Sommet sur la démocratie de Copenhague, au Danemark, le mardi 13 mai 2025.
Anders Fogh Rasmussen prend la parole lors du Sommet sur la démocratie de Copenhague, au Danemark, le mardi 13 mai 2025. Tous droits réservés  Mads Claus Rasmussen/Ritzau Scanpix
Tous droits réservés Mads Claus Rasmussen/Ritzau Scanpix
Par Eleonora Vasques & euronews
Publié le
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Dans un entretien accordé à Euronews, l'ancien secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a exhorté l'Allemagne à livrer des missiles Taurus. Il a également appelé les pays de l'OTAN à fournir davantage d'armements et à renforcer la défense ukrainienne.

L'Allemagne devrait livrer des missiles Taurus à longue portée à l'Ukraine, et les alliés de l'OTAN doivent accroître leurs livraisons pour aider les Ukrainiens à se défendre contre les missiles et drones russes, a déclaré Anders Fogh Rasmussen, ancien secrétaire général de l'OTAN, à Euronews lors d'un entretien.

Rasmussen a occupé le poste de secrétaire général de l'OTAN de 2010 à 2014, après avoir été Premier ministre du Danemark. Il a suggéré que les alliés de l'OTAN doivent accentuer la pression sur le président russe Vladimir Poutine pour l'amener à la table des négociations, soulignant qu'à l'heure actuelle, ce dernier n'a aucune incitation à le faire.

« Le président Poutine n'a absolument aucune incitation à s'engager de manière constructive dans un processus de paix tant qu'il croit pouvoir l'emporter sur le champ de bataille. Pour le faire changer d'avis, nous devons donc aider beaucoup plus les Ukrainiens et nous avons accentué la pression », a-t-il déclaré à Euronews.

Le Taurus KEPD-350 est un missile de croisière à longue portée très perfectionné, d'une portée de 500 km, soit plus du double de celle des missiles de croisière dont dispose actuellement l'Ukraine. Il vole à basse altitude, ce qui le rend difficile à détecter. Il pourrait permettre à l'Ukraine de frapper profondément en territoire russe.

Bien que le chancelier allemand Friedrich Merz ait déclaré en avril qu'il serait disposé à livrer le missile Taurus à l'Ukraine, cette option ne s'est pas concrétisée pour le moment.

Le précédent gouvernement de coalition, dirigé par le social-démocrate Olaf Scholz, craignait que la livraison de missiles capables de frapper en profondeur à l'intérieur de la Russie n'aggrave le conflit, ce qui expliquait en partie son refus de les fournir.

Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, le conflit est entré début 2024 dans une phase de guerre d'attrition intense, caractérisée par un usage massif d'artillerie, de drones et de missiles, plutôt que par des avancées territoriales rapides.

Depuis sa réélection en janvier 2025, le président américain Donald Trump a publiquement déclaré vouloir mettre fin à la guerre en Ukraine et a entamé des pourparlers directs avec Vladimir Poutine.

« Les États-Unis sont peut-être plus imprévisibles. Je n'ai pas apprécié l'accueil fastueux réservé au président Poutine en Alaska lors de sa rencontre avec le président Trump », a déclaré Rasmussen, tout en notant un changement de comportement de l'administration Trump.

Il a salué l'annonce par les États-Unis de sanctions contre deux grandes compagnies pétrolières russes, y voyant un pas en avant positif.

« Il semble que le président Trump ait progressivement perdu patience avec Poutine. Et je pense que les Américains ont peu à peu compris que s'ils veulent contraindre Poutine à des négociations de paix, ils devront exercer une pression bien plus forte sur la Russie », a remarqué l'ancien chef de l'OTAN.

Concernant le soutien militaire à l'Ukraine, Trump reste également hésitant : il a déclaré dimanche aux journalistes que les États-Unis ne vendraient pas de missiles Tomahawk à Kyiv, un autre missile à longue portée bien plus puissant que le Taurus, que les responsables ukrainiens ont qualifié de « révolutionnaire ».

Video editor • Amandine Hess

Sources additionnelles • Images de Frédéric Garçon

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