Le secteur de l’hôtellerie-restauration reprend du service en Belgique

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Par Ana LAZARO
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La restauration et l’hôtellerie peuvent à nouveau accueillir des clients en Belgique. Mais cette réouverture est accompagnée de nouvelles mesures sanitaires.

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Les bars et les restaurants en Belgique rouvrent leurs portes ce lundi. Les établissements se sont lancés dans une course frénétique pour mettre en place les nouvelles mesures de sécurité sanitaire.

 Il faut compter 1,50m entre les différents clients ainsi que la mise en place d'un nouveau service. Les nappes en tissu ont laissé la place aux feuilles en papier avec le menu imprimé pour limiter les contacts. L'ouverture est un soulagement pour le secteur. Mais ces nouvelles conditions réduisent la capacité d'accueil de 70%. Les équipes ne reprennent pas non plus le travail au complet. "On fait le maximum pour que tout le monde puisse retravailler. Ca ne sera pas certainement pas tout le monde à plein temps, ça sera certainement des temps partiels", explique Coralie Michiels de la Brasserie des Etangs Mellaerts. Le secteur emploie dans son ensemble 180 000 travailleurs à temps plein.

Après trois mois de fermeture, la facture économique et sociale s'annonce lourde pour les 60 000 entreprises du secteur. Cette réouverture nécessite des investissements que tous les propriétaires ne peuvent pas se permettre. Selon des estimations 30% des établissements pourraient définitivement mettre la clef sous la porte. "Les mesures sanitaires coûtent de l’argent. Et il n y a pas d’aides directes sur ces mesures obligatoires. Si on n’a pas un soutien fort et ferme du gouvernement, il y en a certains qui ne pourront pas s´offrir ce matériel pour pouvoir rouvrir", précise Fabian Hermans de la Fédération Horeca (hôtellerie, restauration).

Frederick Da Soghe tient un bar de nuit. Il a évalué 6 000 euros les investissements nécessaires pour répondre aux nouvelles normes, sans certitude sur les profits qui en découleront. "Pour nous il est impossible de changer la finalité et l’ambiance du bar, on préfère ne pas ouvrir que de mettre des tables et investir sur un mobilier qui ne va pas rester et qui va être une perte financière pour nous ", explique-t-il. Frederick Da Soghe estime pouvoir tenir six mois sans ouvrir les portes de son bar. Selon des projections 20% des établissements pourraient rester fermés dans l'attente d'un assouplissement des mesures de sécurité.

Journaliste • Grégoire Lory

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