Migration et réindustrialisation, priorités de la présidence espagnole du Conseil de l'UE

La présidente de la Commission européenne (à gauche) et le Premier ministre espagnol (à droite)
La présidente de la Commission européenne (à gauche) et le Premier ministre espagnol (à droite) Tous droits réservés Dati Bendo/ EC - Audiovisual Service
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Par Aida Sanchez AlonsoEuronews
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La présidente de la Commission européenne et son équipe étaient lundi à Madrid pour marquer le lancement de la présidence espagnole du Conseil de l’UE.

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C'est sous une forte chaleur que l'Espagne accueillait lundi la présidente de la Commission européenne et l'ensemble du Collège des Commissaire. Ce déplacement marque en quelque sorte le début de la présidence espagnole du Conseil de l'Union européenne.

La politique migratoire sera au cours de ce semestre l'un des dossiers brûlants pour Madrid. Le sommet européen de la semaine dernière à Bruxelles a ravivé les tensions sur la question avec le refus de la Pologne et de la Hongrie de parvenir à un accord.

La présidente de la Commission assure que les deux capitales devront trouver un compromis et que les Etats membres avanceront.

"Le pacte pour la migration et l'asile, les premières parties importantes, ont été décidées comme le veut le traité, à la majorité qualifiée. C'est la voie législative et je suis très confiante que nous pourrons conclure cela", assure Ursula von der Leyen.

Pour Madrid, une autre priorité sera la réindustrialisation du continent. Pour cela, l'Union devra réduire sa dépendance concernant les matières critiques et les composants stratégiques. Cet effort devra se faire dans un contexte international marqué par de fortes tensions avec la Chine et la Russie.

Dans cet objectif, le Premier ministre espagnol va chercher à renforcer les liens avec l'Amérique latine. Pedro Sanchez espère conclure au cours des accords commerciaux en suspens, comme celui avec le Mercosur.

"Dans ce processus, je crois que l'Europe aura besoin de beaucoup plus d'alliés qu'elle n'en a. Et depuis l'Espagne, nous sommes convaincus que l'Europe a besoin de plus d'alliés. Et l'Espagne est convaincue que la région de l'Amérique latine et des Caraïbes peut et doit être l'un de ces alliés", insiste le dirigeant espagnol.

La présidence espagnole compte aussi affirmer son soutien indéfectible à l'Ukraine.

Ces six mois seront intenses pour Madrid. Le pays s'apprête aussi à organiser à la fin du mois des élections législatives anticipées qui risquent de couper le semestre en deux séquences distinctes. D'autant que le Premier ministre sortant pourrait perdre le scrutin.

Quelle que soit l’issue des élections, la présidence espagnole ne devrait cependant pas profondément changer. Il s’agit principalement de jouer le rôle d’arbitre lors des réunions ministérielles. De plus, il s'agit de la dernière présidence complète avant les élections européennes de juin 2024, dès lors plupart des dossiers sont en cours de finalisation.

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