Procès des attentats de Bruxelles : Abdeslam et Abrini reconnus coupables d’assassinats terroristes

La juge Laurence Massart préside le début du verdict du procès de l'attentat de Bruxelles dans le bâtiment des Justices à Bruxelles, mardi 25 juillet 2023.
La juge Laurence Massart préside le début du verdict du procès de l'attentat de Bruxelles dans le bâtiment des Justices à Bruxelles, mardi 25 juillet 2023. Tous droits réservés Olivier Matthys, Pool Photo via AP
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Par euronews avec AFP
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Six accusés, dont Abrini et Abdeslam ont été reconnus coupables d’assassinats terroristes. Les attentats djihadistes avaient fait 32 morts en mars 2016. Comme le veut la loi belge, les peines en cas de culpabilité ne seront prononcées que dans un deuxième temps.

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Mardi peu après 19h00, devant une salle d’audience comble et fébrile, la présidente de la cour d’assises de Bruxelles, Laurence Massart, a commencé la lecture du verdict sur la culpabilité des 10 accusés dans le cadre du procès des attentats du 22 mars 2016, au Justitia. 

Le jury a déclaré six accusés (Atar, Abrini, Krayem, Abdeslam, El Haddad Asufi et El Makhoukhi) coupables d’assassinats terroristes. En revanche, Sofien Ayari, Hervé Bayingana Muhirwa et Smail Farisi ont été acquittés pour ce chef d’accusation.

Après un tunnel de sept mois d’audience et 18 jours de délibération - les jurés ayant dû répondre à près de 300 questions -, la tension est palpable : accusés, rescapés, familles des victimes, avocats de la défense et de la partie civile retiennent leur souffle, pendus aux lèvres de la présidente.

Un lourd silence s’est installé. La lecture du verdict, qui doit durer plusieurs heures, pourrait s’étirer jusqu’au petit matin.

Vu l’affluence en ce jour exceptionnel dans l’histoire judiciaire, trois autres salles relais ont également ouvert leurs portes à côté de la salle d’audience où siège la cour. Deux d’entre elles accueillent le public, la troisième la partie civile.

Comme le veut la loi belge, les peines en cas de culpabilité ne seront prononcées que dans un deuxième temps, après une nouvelle phase de réquisitions et de plaidoiries de la défense. Cette étape interviendra début septembre après une pause pour les congés d'été.

Mardi, la présidente de la cour dira si le jury populaire a choisi de suivre ou non les réquisitions du parquet fédéral, qui a réclamé le condamnation comme "coauteurs" des attaques de huit des dix accusés dont Salah Abdeslam et son ami d'enfance Mohamed Abrini.

Ils encourent la réclusion à perpétuité pour les infractions d'"assassinats et tentatives d'assassinat dans un contexte terroriste".

Le matin du 22 mars 2016, deux hommes s'étaient fait exploser à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, et un troisième une heure plus tard dans un métro en plein quartier européen. Ces attentats avaient été revendiqués par l'organisation Etat islamique.

Six des dix accusés étaient déjà concernés par le procès-fleuve achevé en juin 2022 à Paris pour les attentats du 13 novembre 2015 (130 morts), commis par la même cellule pilotée depuis la Syrie par Oussama Atar.

A l'inverse d'Abrini, "l'homme au chapeau" qui accompagnait les deux assaillants de Zaventem, Abdeslam conteste sa participation. Arrêté le 18 mars 2016, il était en prison le jour des attaques.

Le procès, dont les débats ont duré sept mois, du 5 décembre au 6 juillet, est le plus important jamais organisé devant une cour d'assises en Belgique. Outre les 32 morts, l'acte d'accusation a recensé quelque 700 blessés ou traumatisés. Il y a environ un millier de parties civiles.

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